Parfois appelés les SDG, d’après leurs titre anglais Sustainable Development Goals, les objectifs de développement durable (ODD) encouragent les 193 pays membres de l’ONU à contribuer aux efforts décrits par cette initiative. Les ODD reposent sur 17 objectifs , déclinés en 169 cibles.
Ce plan d’action est au cœur de l’Agenda 2030, qui a pour objectif de transformer la planète en se débarrassant de la pauvreté et des inégalités tout en favorisant un mode de développement plus durable. Il repose sur cinq piliers : la planète, la population, la prospérité, la paix et le partenariat.
Les objectifs du millénaire pour le développement
Ce n’est pas la première fois que l’ONU entreprend un plan d’action avec un horizon de quinze ans. En 2000, les 193 États membres se sont mis d’accord sur les objectifs du millénaire pour le développement (OMD), centrés autour de huit grandes thématiques :
- Réduire l’extrême pauvreté et la faim.
- Assurer l’éducation primaire pour tous.
- Promouvoir l’égalité et l’autonomisation des femmes.
- Réduire la mortalité infantile.
- Améliorer la santé maternelle.
- Combattre les maladies.
- Assurer un environnement humain durable.
- Mettre en place un partenariat mondial pour le développement.
Les objectifs de développement durable (ODD) ont été publiés en 2015, lorsque les OMD sont venus à échéance, cherchant à amplifier les engagements socioéconomiques et environnementaux des pays membres de l’ONU.
Objectifs de développement durable : une initiative de “soft law”
Les objectifs de développement durable ne sont pas contraignants juridiquement. Cependant, de nombreuses cibles du programme sont liées aux droits de l’homme, qui sont quant à eux inclus dans de nombreux textes à caractère légal. Les États signataires de l’Agenda 2030 sont toutefois surveillés de près par l’ONU, qui cherche à les responsabiliser face à leurs engagements.
Indice de développement durable
Chaque année, le Réseau de solutions pour le développement durable (SDSN), un organe de l’ONU, publie un rapport évaluant les avancées des pays membres vers ces 17 objectifs.
D’après l’édition 2024, le rythme actuel n’est pas suffisant pour atteindre plus de 20 % des cibles d’ici 2030. Ils y proposent une étude de la situation de chaque pays, dans lequel ils indiquent l’évolution par objectif, ainsi que pour chacune des 169 cibles. Le SDSN suit aussi les déclarations publiques faites par les gouvernements pour analyser leur engagement et la mise en place stratégique de politiques en soutien des objectifs de développement durable.
Ce rapport inclue aussi un Indice ODD qui varie de 0 à 100 suivant la performance de la zone analysée. Plus ce score est élevé, plus le pays est proche d’atteindre les objectifs. En 2023, la Finlande prend la première place du classement, devant la Suède, le Danemark, l’Allemagne et la France.
Depuis la mise en place du plan d’action, les pays en voie de développement rapide, communément appelés BRICS, progressent vers les objectifs de l’ONU plus rapidement que la moyenne globale. A l’inverse, les pays les plus vulnérable ont de plus en plus de mal à suivre le rythme des pays développés dans le cadre de cet effort collectif.
Développement durable : situation de la France
D’après le Rapport sur le développement durable de la SDSN publié en 2024, la France se positionne à la cinquième place du classement mondial de l’indice ODD. Son score de 82,76 indique que la France performe sur plus de 4 objectifs sur 5. Plus précisément, l’objectif visant à réduire la pauvreté a déjà été atteint, et ceux visant la réduction des inégalités, l’accès aux ressources naturelles (eau, énergie) et la durabilité des villes sont toujours en voie d’amélioration, mais sont proches de leur but. La France a le plus de mal avec les objectifs 12 et 13, qui visent à établir des modes de consommation et de production durables, ainsi qu’à lutter contre le changement climatique. Sur l’ensemble des cibles des ODD, 56 % sont en bonne voie, 16 % progressent de manière limitée et 28 % s’éloignent de leur but.
Le rapport indique un Spillover Score (score de débordement) de 62,49 sur 100. Plus le score est élevé, moins le pays a d’influence environnementale et sociale négative sur le reste du monde à travers le commerce, le secteur économique et financier et la sécurité.
Chaque année, la France publie un rapport national volontaire qui met en revue sa performance vis-à-vis des objectifs de développement durable.
C’est aussi le cas de Union Européenne, qui prend en compte l’avancée de l’UE de manière globale ainsi que l’avancée individuelle de ses pays membres.
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