La crise s’alimente elle-même
Pour empêcher cet enchaînement négatif, il faut faire des plans de relance utilisant le levier budgétaire.
La politique monétaire de baisse des taux d’intérêt ne peut suffire. Elle est de moins en moins efficace au fur et mesure qu’on se rapproche d’une situation de très faible hausse des prix ou même de baisse des prix.
En effet, quand bien même la banque centrale fixerait son taux d’intérêt à zéro, les taux d’intérêt pratiqués par les banques seraient supérieurs et en termes réels (c’est-à-dire en tenant compte de l’évolution des prix), le crédit resterait coûteux. Lorsque les ménages et les entreprises se restreignent, la seule solution pour relancer la machine est de procéder à des dépenses publiques.
La crise de 2008 a touché tous les pays occidentaux. Le ralentissement est également rapide et profond dans les économies des pays émergents jusqu’ici en croissance rapide (Chine, Inde, pays européens de l’est etc.). C’est pourquoi tous les pays mettent en place des plans de relance.
Pourquoi les plans de relance sont-ils des plans nationaux et non pas un plan européen ou international ?
Parce qu’il n’existe pas de levier budgétaire international ni même européen. A ces niveaux, les gouvernements et les institutions (FMI, Commission Européenne), essayent de coordonner les politiques nationales. Mais même cela n’est pas facile.
Les pays qui misent le plus sur les exportations et ont des excédents commerciaux importants (Chine, Allemagne…) qui soutiennent leur croissance ne souhaitent ou ne peuvent pas facilement réorienter leur production vers leur marché intérieur.
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