Quand le choix de la grandeur de référence… fait la différence !
Exprimer un écart, en valeur absolue, entre deux grandeurs est relativement simple : il suffit d’une soustraction. Le plus souvent, cet écart est exprimé en fonction d’une grandeur de référence, afin de pouvoir mesurer son importance relative.
C’est ici que les choses se compliquent : il est, en effet, possible d’utiliser l’une des deux grandeurs à disposition pour exprimer de manière relative cet écart… et cela peut modifier la perception que l’on a de cet écart !
L’exemple des salaires hommes-femmes
Prenons un exemple très concret pour illustrer ce point : celui de la différence de salaires entre les hommes et les femmes. Selon les données de l’INSEE, le salaire mensuel net moyen en équivalent temps plein était en 2017 de 2 533 euros pour les hommes et de 2 113 euros pour les femmes, soit une différence de près de 420 euros.
Pour exprimer cet écart en pourcentage, deux possibilités existent.
Ainsi, les femmes perçoivent un salaire inférieur de 16,6 % à celui des hommes. Ce qui signifie, dans le même temps, que les hommes gagnent 19,9 % de plus que les femmes.
Pour parvenir à une égalité salariale, il faudrait donc que le salaire des femmes augmente de 19,9 % et pas seulement de 16,6 % !
Si on rapporte l’écart au chiffre le plus élevé, on obtient le pourcentage le plus faible. Au contraire, pour un même écart, la comparaison avec le chiffre le plus faible a pour effet de grossir le poids relatif.
Ainsi, tout écart en pourcentage se mesure par rapport à une référence précise !
Vous voulez minimiser un écart ? Rapportez-le au chiffre le plus élevé.