A partir des années 1990, dans la lignée des travaux de O.E. Williamson et D.North, on assiste à l’émergence d’une vaste littérature économique explorant le lien entre les institutions d’un pays et son niveau de développement. Cette Nouvelles Economie Institutionnelle (NEI) s’appuie sur une étude macro-économétrique d’Acemoglu D., Johnson S. et Robinson J.A. qui conclut à une corrélation positive entre la qualité institutionnelle des pays et leurs performances économiques.
Certes, la complexité de la relation entre institutions et développement rend difficile l’identification des liens de causalité entre ces deux variables ; néanmoins le rôle des institutions est aujourd’hui reconnu comme un déterminant essentiel du processus de développement économique. Celui-ci dépend par exemple de la capacité des institutions à contrôler et à limiter les incertitudes liées aux échanges, à réduire les coûts de transaction et d’information, à donner un prix au risque permettant de le partager et à faciliter la coopération. Les économistes s’accordent donc sur l’importance des institutions pour la croissance, et si leur compréhension des facteurs favorisant l’émergence d’institutions efficace est encore limitée, la NEI reste un champ de recherches très dynamique.
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