La destruction créatrice, de Schumpeter à nos jours – Fabrice Dannequin
Ecoflash N°328 – mai 2018
La destruction créatrice est une notion qui fait débat.
Chez Schumpeter, destruction et création sont indissociables et reposent sur l’entrepreneur. Les libéraux reconnaissent aujourd’hui la nécessité d’interventions de l’État pour favoriser la création (garantir la concurrence, corriger les défaillances du marché) et amortir certains effets sociaux de la destruction, sans entraver la réallocation des ressources. Le rôle de l’État peut cependant devoir aller au-delà.
Côté création, l’État développeur, entrepreneurial, fait alors émerger coordination des acteurs, connaissances et innovations. Côté destruction, les crises financières qui suivent l’euphorie accompagnant les innovations, le chômage technologique ou les inégalités issues du progrès technique remettent en cause le laisser-faire.