Les auteurs, à partir d’une multitude d’exemples, montrent que nos choix ne sont jamais neutres et qu’il est possible de les influencer par la « méthode douce », c’est-à-dire des « nudges », des petites incitations, plutôt que par des contraintes légales.
Par exemple en plaçant un dessin de mouche au fond des urinoirs on incite les hommes à mieux « viser », ou encore la façon dont les plats sont disposés dans une cantine conduit à choisir celui-ci plutôt que celui-là et permet de favoriser une alimentation saine. En finance, on constate que les individus ont une vision tronquée du temps : ils surpondèrent le présent dans leurs stratégies de placement et dans leurs choix économiques. Les auteurs proposent des solutions simples pour inciter les individus à adopter des comportements plus en adéquation avec leurs intérêts de long terme.
En d’autres termes, les « nudges » s’opposent à la politique du « laisser choisir » en vogue dans les pays anglo-saxons mais qui se fonde sur le postulat que les individus savent ce qui est bon pour eux et agissent en conséquence. Si tel été le cas, les bonnes résolutions ne mourraient pas dès le 2 janvier…
L’ouvrage de Thaler et Sunstein est résolument orienté vers le grand public. Aucun bagage préalable n’est nécessaire et le fond comme la forme visent à rendre l’ouvrage accessible au grand public. Il est rare que la lecture d’un « prix Nobel » d’économie soit aussi divertissante !