La sociologie contemporaine des organisations, initiée par les analyses de Crozier et de Friedberg, critique les théories classiques de l’organisation, notamment le « one best way » de F.W.Taylor et le modèle bureaucratique wébérien. Pour ces auteurs, les acteurs développent des stratégies pour s’adapter aux situations de conflits liés au pouvoir, inhérentes à toute organisation. Puis de nouvelles analyses culturelles se développent, sans remettre en cause l’apport de Crozier sur le rôle central de l’acteur. Elles ont la particularité de déplacer l’analyse de ces questions de pouvoir vers celles des identités au travail, des cultures d’entreprise, et des règles nécessaires pour assurer la stabilité des organisations. Enfin, les dernières approches de la sociologie de l’entreprise et de l’organisation envisagent celles-ci comme des lieux de compromis, d’accords transitoires sur la base de conventions, tacites ou explicites, qui permettent aux acteurs de » sortir » des questions de pouvoir, génératrices de conflits et d’instabilité. L’intérêt de ces analyses est d’être plus cohérente avec l’évolution des entreprises, plus proches de structures de réseaux que des grandes organisations de la période fordiste.
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