Souscrire une assurance obsèques : les points clés à vérifier

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Avant de s’engager, le souscripteur d’un contrat obsèques doit porter son attention sur certains éléments clés (revalorisation ou non du capital…). L’assureur doit délivrer une information la plus transparente possible.

Souscrire une assurance obsèques : le montant du capital souscrit

A la souscription de l’assurance obsèques, l’assuré choisit le montant du capital qu’il souhaite garantir pour le règlement de ses obsèques. Les montants proposés par les assureurs sont souvent de l’ordre de 1 000 € à 5 000 €, pouvant atteindre plusieurs dizaines de milliers d’euros. Le montant de capital choisi détermine le montant des cotisations à verser.

Pour les contrats en prestations, le montant du capital à assurer correspond au coût des obsèques fixé par le devis établi avec l’opérateur funéraire, listant les prestations funéraires choisies par le souscripteur.

Le capital souscrit sera-t-il suffisant pour couvrir les frais d’obsèques ?

Lors de son enquête sur les assurances obsèques, publiée en octobre 2016, « 60 millions de consommateurs » fait le constat que près de 1 000 € sont perdus, entre le montant des cotisations versées et le capital versé au bénéficiaire. Et certains contrats peuvent soustraire jusqu’à 40 % des sommes versées aux bénéficiaires.

Les raisons de cet écart sont les frais divers prélevés par les assureurs au cours des années (frais d’entrée, de gestion…) et l’absence de revalorisation du capital versé par le souscripteur. L’inflation peut aussi faire évoluer à la hausse les frais d’obsèques au jour du décès par rapport au montant du devis initial.

L’ACPR recommande aux assureurs d’attirer l’attention des souscripteurs sur le risque que le capital versé soit insuffisant pour régler la totalité des frais d’obsèques.

Les modalités de règlement des cotisations

Il existe trois modes de règlement des cotisations d’assurance obsèques.

  • Versement d’une prime unique : la cotisation est réglée en une seule fois à la souscription du contrat ;

  • Versement d’une prime temporaire : le paiement de la cotisation est étalé sur plusieurs années, entre 10 et 20 ans en général. Le versement est annuel, semestriel, trimestriel ou mensuel ;

  • Versement d’une prime viagère : les primes sont versées à vie, jusqu’au décès.

Autres points à vérifier avant de s’engager

Il est essentiel de lire attentivement les conditions du contrat souscrit, notamment sur les points suivants.

Le délai de carence et les exclusions de garantie : le décès par maladie survenant dans le délai de un, deux, trois ans voire quatre ans après la souscription du contrat peut ne pas être couvert par la garantie obsèques. Aucun capital n’est versé au bénéficiaire. Seules les primes versées sont remboursées. Ce délai de carence ne s’applique pas en cas de décès accidentel. Certaines causes de décès peuvent toujours être exclues de la garantie obsèques, le suicide par exemple.

Les limites d’âge de souscription : l’âge limite de souscription d’une assurance obsèques se situe autour de 80 ou 85 ans, selon les contrats. Cet âge peut aussi varier en fonction de la nature du versement des cotisations (prime unique, périodique ou viagère).

Plus le contrat est souscrit tardivement, plus le montant de la cotisation risque d’être élevé, car le risque de décès augmente en proportion. Mais souscrire trop jeune une assurance obsèques risque de faire cotiser à perte, au-delà du capital fixé à la souscription.

Le délai de versement des capitaux : le délai annoncé (48 heures, une semaine…) commence à courir à réception d’un dossier complet. Or, les pièces justificatives demandées peuvent être très nombreuses. Elles diffèrent d’un assureur à l’autre, et aussi selon les conditions de décès de l’assuré (maladie, accident…). Les proches doivent souvent faire l’avance des frais funéraires et perçoivent ce capital plusieurs semaines, voire plusieurs mois après.

L’existence ou non d’une possibilité de « rachat » du contrat : l’ACPR recommande que le contrat précise s’il existe ou non une faculté de rachat, et lorsque le contrat est rachetable, le montant des valeurs de rachat et le montant des frais. La faculté de rachat permet au souscripteur de mettre fin au contrat (rachat total) ou de récupérer partiellement le capital (rachat partiel). En cas de rachat total, il récupère les cotisations versées depuis la souscription, hors frais d’entrée et frais de gestion non récupérables.

Comment savoir si le défunt a souscrit une assurance obsèques ?

Un proche vient de décéder. Vous ne savez pas si, de son vivant, celui-ci a souscrit un contrat d’assurance obsèques pour la prise en charge des frais d’obsèques.

Vous devez interroger l’Agira (Association pour la Gestion des Informations sur le Risque en Assurance), qui pourra vous indiquer si un contrat a déjà été souscrit (www. agira.asso.fr).

Pour déposer votre demande auprès de l’Agira, vous pouvez :

  • Utiliser le formulaire en ligne sur le site de l’Agira,
  • Ou envoyer un courrier simple à l’adresse suivante : AGIRA Recherche des contrats obsèques / TSA 20179 / 75441 PARIS CEDEX 09.

Vous devez indiquer dans votre demande :

  • vos nom, prénom et adresse
  • les nom, prénom et adresse, dates et lieux de naissance et de décès de l’assuré décédé.

Et vous devez joindre à votre demande des photocopies de :

  • la copie de l’acte de décès
  • e du justificatif attestant de la prise en charge des obsèques de la personne décédée.

Si vous souscrivez une assurance obsèques, il est préférable d’en informer vos proches. En leur transmettant éventuellement une copie du contrat. Au moment d’organiser vos obsèques, ceux-ci pourront ainsi engager les démarches nécessaires pour mettre en jeu les garanties souscrites.

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