La loi « relative à la prévention et au règlement des difficultés liées au surendettement des particuliers et des familles » a été promulguée le 31 décembre 1989 (Loi Neiertz). Le dispositif initial, entré en vigueur le 1er mars 1990, a été plusieurs fois modifié depuis.
Le dispositif de traitement du surendettement est codifié au sein du Code de la consommation (articles L.711-1 à L.743-2).
Les réformes successives et les principales modifications du dispositif
Voici une présentation des principaux textes législatifs ayant réformé et adapté le dispositif de traitement du surendettement (sans retenir les mesures de prévention du surendettement et de renforcement de la protection des emprunteurs).
Décret n°2020-1452 du 27 novembre 2020 portant diverses dispositions relatives à la procédure civile et à la procédure d’indemnisation des victimes d’actes de terrorisme et autres infractions
- Depuis le 1er janvier 2021,
- Modification des modalités de saisine du juge des contentieux de la protection auprès du tribunal judiciaire ;
- Modification de la procédure à suivre pour les demandes d’autorisation de souscription de nouveaux emprunts de la part du débiteur.
Loi n°2020-734 du 17 juin 2020 relative à diverses dispositions liées à la crise sanitaire et à d’autres mesures urgentes
- Depuis le 19 juin 2020,
- Les dettes professionnelles peuvent être effacées dans le cadre de la procédure de rétablissement personnel (avec ou sans liquidation judiciaire), comme les dettes personnelles du débiteur ;
- Les dettes professionnelles peuvent être intégrées à un plan conventionnel de redressement, comprises dans un moratoire ou faire l’objet d’un effacement partiel dans le cadre de mesures imposées (sauf si le débiteur exerce sous le statut d’entrepreneur individuel à responsabilité limité – EIRL).
Loi n°2019-486 du 22 mai 2019 relative à la croissance et à la transformation des entreprises (Pacte)
- Ouverture de la procédure de rétablissement professionnel (articles L645-1 et suivants du code de commerce) aux entrepreneurs individuels, personnes physiques, sans salarié et dont l’actif est inférieur à un certain seuil, pour leurs dettes personnelles (leur patrimoine non affecté à l’activité professionnelle). Attention : le débiteur qui exerce sous le statut d’entrepreneur individuel à responsabilité limité (EIRL) ne peut pas en bénéficier.
Loi n°2018-1021 du 23 novembre 2018 portant évolution du logement, de l’aménagement et du numérique (Elan)
- Articulation entre les procédures de prévention des expulsions locatives et de surendettement.
Loi n°2016-1691 du 09 décembre 2016 (Loi Sapin 2) sur la transparence, la lutte contre la corruption et la modernisation de la vie économique
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Depuis le 1er janvier 2018,
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Suppression de la phase amiable de conciliation (élaboration d’un plan conventionnel de redressement) en l’absence de bien immobilier dans le dossier de surendettement ;
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Les créanciers peuvent refuser la proposition de plan conventionnel de redressement dans un délai de 30 jours (Décret n°2017-302 du 8 mars 2017). L’absence de réponse dans ce délai vaut accord.
Loi n°2016-1547 du 18 novembre 2016 de modernisation de la justice du 21ème siècle
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Depuis le 1er janvier 2018,
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Suppression de l’homologation par le juge pour les mesures recommandées par la commission et les procédures de rétablissement personnel sans liquidation judiciaire.
Ordonnance n°2016-301 du 14 mars 2016 relative à la partie législative du code de la consommation (ratifiée par la loi n°2017-203 du 21 février 2017)
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Depuis le 01/07/2016,
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Nouvelle codification à droit constant du code de la consommation
Loi n°2014-366 du 24 mars 2014 (Loi ALUR) pour l’accès pour au logement et un urbanisme rénové
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Action coordonnée de la commission de surendettement avec la commission en charge de la prévention des expulsions locatives.
Loi n°2014-344 du 17 mars 2014 (Loi Hamon) relative à la consommation
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Depuis le 1er juillet 2016,
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Réduction à 7 ans de la durée maximale des plans conventionnels de redressement et des mesures décidées par la commission (au lieu de 8 ans).
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Réduction de la durée d’inscription au FICP à 7 ans au lieu de 8 ans pour les plans conventionnels et les mesures décidées par la commission.
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Interdiction de la facturation de frais de rejet de prélèvement par les opérateurs de services essentiels (énergie, eau, télécoms) aux personnes fragilisées financièrement.
Loi n°2013-672 du 26 juillet 2013 de séparation et de régulation des activités bancaires
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Depuis le 1er janvier 2014,
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La commission peut imposer ou recommander des mesures sans passer par la phase amiable de conciliation.
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Suppression du réexamen automatique de la situation du débiteur à l’issue d’un moratoire.
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Suspension automatique des procédures d’exécution dès recevabilité du dossier et suspension des procédures d’expulsion portées à 2 ans (contre 1 an).
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Mesures d’accompagnement social et budgétaire du débiteur surendetté (depuis le 28 juillet 2013).
Loi n°2010-737 du 1er juillet 2010 (Loi Lagarde) portant réforme du crédit à la consommation
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Depuis le 1er novembre 2010,
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Réduction à 8 ans de la durée maximale des plans conventionnels de redressement et des mesures décidées par la commission (au lieu de 10 ans).
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Réduction de la durée d’inscription au FICP :
8 ans au lieu de 10 ans pour les plans conventionnels et les mesures décidées par la commission. Durée réduite à 5 ans s’il n’y a d’incident de parcours pendant l’exécution du plan et des mesures ;
5 ans au lieu de 8 ans pour la procédure de rétablissement personnel. -
Réduction du délai de traitement des dossiers par les commissions : 3 mois maximum au lieu de 6 mois pour décider de la recevabilité et de l’orientation du dossier de surendettement.
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Accès aux procédures de surendettement aux surendettés propriétaires de leur logement (la vente du bien n’est plus un préalable).
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Les commissions peuvent imposer des mesures de rééchelonnement de dettes et d’effacement d’intérêts, sans homologation par le juge.
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Création d’une procédure de rétablissement personnel sans liquidation judiciaire, sur recommandation de la commission s’il n’existe pas de biens.
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Suspension automatique des procédures d’exécution dès recevabilité du dossier (ou sur demande de la commission dès le dépôt) ; suspension des procédures d’expulsion, sur demande de la commission, par décision du juge.
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Continuité des services bancaires :– maintien du compte bancaire– proposition d’une gamme de moyens de paiement adaptés– adaptation du montant de l’autorisation de découvert
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Interdiction de facturation de frais de rejet de prélèvements par les banques et les créanciers après la décision de recevabilité du dossier par la commission de surendettement.
Loi n°2005-67 du 28 janvier 2005 (Loi Chatel) tendant à conforter la confiance et la protection du consommateur
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Mesures de prévention du surendettement (renforcement de l’information du consommateur et de la réglementation en matière de crédits, notamment renouvelables (modalités de reconduction, de résiliation…).
Loi n°2003-710 du 1er août 2003 (Loi Borloo) pour la ville et la rénovation urbaine
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Création de la procédure de rétablissement personnel (liquidation judiciaire des actifs et effacement total des dettes) pour les débiteurs dont la situation est « irrémédiablement compromise ».
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Possibilité d’intégrer les dettes fiscales dans les mesures de traitement du surendettement.
Loi n°98-657 du 29 juillet 1998 d’orientation relative à la lutte contre les exclusions
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Les commissions peuvent recommander des mesures d’effacement partiels ou totaux de dettes pour les débiteurs se trouvant dans une situation où l’élaboration d’un plan de redressement est impossible.
Loi n°95-125 du 8 février 1995 relative à l’organisation des juridictions et à la procédure civile, pénale et administrative
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Renforcement du rôle des commissions de surendettement : en cas d’échec des négociations amiables, formulation de recommandations à l’intention des juges (institution d’une procédure en 3 phases : amiable, recommandation, homologation).
en situation de surendettement nous avions sollicité la banque de France afin de bloquer les demandes des différents créanciers. A ce jour nous avons régularisé notre situation , nous ne sommes pas fichés mais 2 organismes de crédit nous réclament des intérêts. Or sous la « protection » de la banque de France il nous avait été mentionné que les intérêts étaient gelés.
Comment sortir de cette situation?
Bonjour,
Sur ce point, il conviendrait de saisir un avocat. Des consultations gratuites sont délivrées dans chaque Barreau et dans certaines communes.
Meilleures salutations.
L’Equipe de Lafinancepourtous.com
Le juge peut il déchoir un dossier de surendettement parce que car la personne (en l’occurrence mon fils) a vendu sa voiture pour nourrir sa famille n’ayant plus de ressource alors que sa femme a eu un effacement total de la dette ce qui a mis mon fils encore plus en difficulté. (a t’il la droit de vendre sa voiture pour sans prévenir le juge)
Merci en attendant votre réponse.
Réponse à Stéphane
Bonjour,
L’assistante sociale a priori raison eu égard aux dispositions de la loi Lagarde. Il conviendrait donc de revenir vers votre banque pour le signifier.
Meilleures salutations.
L’Equipe de Lafinancepourtous.com
Réponse à skifeh
Bonjour,
Vous avez la possibilité d’effectuer un redépôt ou de négocier directement avec votre créancier. Il convient de comparer ce qui vous sera proposé par celui-ci avec le dispositif de la Banque de France. Pour cela, vous pourriez vous faire aider d’une assistante sociale de votre commune, par exemple.
Meilleures salutations.
L’Equipe de Lafinancepourtous.com
Bonjour,
le plan de réaménagement de mes dossiers de crédit dans le cadre de la procédure de surendettement arrive à son terme (10 ans de sept 2007 à sept 2017).
(Trois dossiers) d’un même créancier qui a commencé les prélèvements quelques mois en retard par rapport à la date de début, des remboursements des dettes, indiquée par le plan de la bdf, m’a contacté pour trouver la solution la plus adaptée à ma situation. Qu’est ce que vous me conseillez dans cette situation.
Merci.
Meilleures salutations.
Bonjour,
Je voudrais savoir j’ai actuellement un dossier de surendettement dont le plan définitif a été normalement été signé par les créanciers et moi même ce mois ci.
J’attends que ce dernier soit définitivement valider par la commission.
Je viens d’avoir un entretien avec une assistante sociale qui me dit que ma banque n’a pas le droit de me compter des frais bancaires liés a l’envoie d’une lettre pour chèque sans provision ou un rejet de prélèvement pour le paiement d’une facture non répertorié dans le plan de surendettement ou de frais lié a un dysfonctionnement de mon compte.
Bonjour,
Dans le cadre d’un plan conventionnel de redressement, en l’absence d’incident de paiement constaté pendant les 5 premières années de la mise en œuvre de la mesure, la radiation est anticipée. C’est la Banque de France qui procède a ce défichage. Vous pouvez vous en assurer auprès de votre correspondant.
Meilleures salutations.
L’Equipe de Lafinancepourtous.com
Bonjour,
Mon dossier de surendettement a été dépose en février 2011 et validé en novembre 2011. Depuis je suis scrupuleusement les remboursements et ceux-ci, pour les plus tardifs, seront terminés en mai 2018.
Qu’en est-il du fichage au FICP ? Les éléments d’explications donnés, que ce soit sur le site de la DCF ou sur les forums, ne sont pas très clairs sur la notions des 5 ans quand aucun incidents n’est survenu durant la période d’application.
Est-ce qu’il y a défichage au bout de 5 ans même si le plan n’est pas terminé (2011-2017 impliquerait donc que je suis déjà défiché) ?
Est-ce qu’il faut attendre la fin du plan (dans ce cas défichage en mai juin 2018) ?
Est-ce que cela va durer 5 ans à partir de la fin du plan (défichage en 2023, ce qui serait une double peine) ?
Cordialement
Bonjour,
Si vous redéposez un dossier, a priori, la procédure de défichage est reportée. Mais, il conviendrait de le vérifier auprès de la Banque de France.
Meilleures salutations.
L’Equipe de Lafinancepourtous.com