Ces investissements ont le même régime fiscal et peuvent se cumuler dans la limite d’un plafond. Mais attention, ces investissements présentent des risques élevés, une durée d’investissement très longue et sont destinés essentiellement aux personnes souhaitant faire de « l’optimisation fiscale », c’est-à-dire payer moins d’impôt. Personnes pas ou faiblement imposées s’abstenir !
Les Fonds d’investissement de proximité (FIP)
Les FIP sont des fonds communs de placement dont l’existence remonte à 2003 et dont le but est d’aider au développement des PME ou PMI régionales et non cotées.
Ces fonds sont composés d’au moins 70 % de titres de PME régionales non cotées, dont au moins 20 % de jeunes entreprises de moins de 5 ans. Le reste de la composition du portefeuille comprend des valeurs librement choisies par le gestionnaire du fonds (actions, obligations, Sicav, FCP,…).
Pour qu’une entreprise soit éligible au sein d’un FIP, elle doit respecter les critères suivants :
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Un chiffre d’affaires inférieur à 50 millions d’euros ou un bilan inférieur à 43 millions d’euros,
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Employer moins de 250 salariés,
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Etre assujettie à l’impôt sur les sociétés,
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Exercer la plus grande partie de son activité dans la zone géographique choisie par le fond,
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Ne pas exercer une activité de holding.
L’investisseur doit maintenir son engagement pendant 5 ans minimum et bénéficie alors d’une réduction d’impôts de 25 %, pour un investissement plafonné à 12 000 € pour un célibataire et 24 000 € pour un couple. Soit une réduction d’impôt maximum de 3 000 € ou 6 000 € l’année de la souscription. De plus, l’investisseur bénéficie d’une exonération d’impôt (hors prélèvements sociaux) sur les plus-values réalisées au moment de la cession des parts.
L’avantage fiscal consenti pour réduire son ISF (abrogé en 2017 et remplacé en 2018 par l’Impôt sur la Fortune Immobilière), a été supprimé.
Les Fonds communs de placement pour l’innovation (FCPI)
Les FCPI sont des fonds communs créés depuis 1997 et dont le but est d’aider au développement des PME ou PMI dites innovantes.
Ces fonds sont composés d’au moins 70 % de titres de PME et PMI innovantes. Les 30 % restants peuvent être librement investis au choix du gestionnaire du fonds en actions, obligations, Sicav, FCP, titres monétaires…
Pour qu’une entreprise soit éligible au sein d’un FCPI, elle doit respecter les critères suivants :
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employer moins de 2 000 salariés,
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avoir son siège social situé dans l’espace économique européen hors Lichtenstein,
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le capital ne doit pas être détenu majoritairement par une personne morale,
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si l’entreprise est cotée, sa capitalisation boursière doit être inférieure à 150 millions d’euros.
L’investisseur doit maintenir son engagement pendant 5 ans minimum et bénéficie d’une réduction d’impôts de 25 %, pour un investissement plafonné à 12 000 € pour un célibataire et 24 000 € pour un couple. Soit une réduction d’impôt maximum de 3 000 € ou 6 000 € l’année de la souscription.
De plus, l’investisseur bénéficie d’une exonération d’impôt (hors prélèvements sociaux) sur les plus-values réalisées au moment de la cession des parts.
On peut cumuler FIP et FCPI
Les avantages fiscaux des FIP et des FCPI se cumulent. Il est alors possible pour un couple marié de souscrire un maximum de 48 000 € et de bénéficier de 12 000 € de réduction d’impôt l’année de la souscription.
Plafond de l’investissement annuel dans un FIP ou FCPI donnant droit à une réduction d’impôt |
Plafond de réduction d’impôt |
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Célibataires, veuf, divorcés |
12 000 € |
3 000 € |
Couples mariés |
24 000 € |
6 000 € |
Pour les FIP et FCPI Corse, le taux de réduction d’impôt est de 30 % sous condition.
Le niveau de risque
Il est préférable de concevoir les investissements en FIP ou FCPI sur une durée de long terme et l’investisseur doit garder à l’esprit que de tels investissements sur des entreprises non cotées sont risqués.
En effet, les entreprises dans lesquelles ces fonds sont investis cumulent plusieurs risques : elles sont petites et moyennes et on sait qu’en France en tout cas, le risque de faillite des PME est important, . Par ailleurs, elles interviennent, au moins pour les entreprises innovantes, dans des secteurs qui, par définition, n’ont pas fait la preuve de leur capacité à dégager de la rentabilité.
De plus, il faut conserver ses parts de fonds au moins 5 ans pour bénéficier de l’avantage fiscal.
Ne pas confondre la durée fiscale et la durée réelle du fonds !
Les statuts du fonds (FIP ou FCPI) prévoient bien souvent une durée supérieure à 5 ans. C’est généralement 8 ans. Mais cette durée peut être encore prorogée d’un an, à deux reprises. Et parfois même le gérant peut retarder la liquidation du fonds qui permettra aux investisseurs de récupérer tout ou partie de leurs fonds, s’il peut montrer que c’est dans l’intérêt des porteurs (il attend pour éviter une trop grande perte par exemple).
Si l’investisseur souhaite récupérer son investissement avant la clôture du fonds prévue, le marché de ces fonds étant très peu liquide, il y a de grandes chances que cela soit impossible, ou au prix d’une très forte décote. Enfin, le capital remboursé au terme de l’investissement dépend des performances réalisées dans les entreprises investies, et du prix auquel elles ont été revendues… Il peut autant s’agir d’une perte que d’un gain. Aussi, les frais de gestion de ces fonds spécifiques sont très élevés (5 % en moyenne), et viennent chaque année grignoter la performance.
Investir « en direct » au capital d’une PME et PMI
L’investisseur peut souscrire directement au capital d’une PME ou PMI non cotée, en numéraire et au moment de la constitution ou lors de l’augmentation de capital.
Ce type d’investissement est difficile à réaliser seul, car il suppose de trouver soi-même une entreprise qui accepte des investisseurs extérieurs et une bonne estimation de l’entreprise dans laquelle investir. En ce qui concerne les risques de placements, ce sont les mêmes que ceux des FIP ou des FCPI, mais en plus la date de récupération du capital investi n’est pas fixée à l’avance. Pour qu’un remboursement soit possible, il est indispensable qu’un nouvel investisseur soit candidat au rachat.
Les entreprises éligibles doivent employer moins de 250 salariés, réaliser un chiffre d’affaires inférieur à 50 millions d’euros et ne pas appartenir à un grand groupe.
Afin de bénéficier de l’avantage fiscal, les titres devront être conservés pendant 5 ans minimum et la réduction d’impôts sera égale à 25 % de l’investissement, plafonné à 50 000 € pour un célibataire et 100 000 € pour un couple.
Bonjour
J’ai acheté il y a 15 ou 20 ans des parts de FCPI dont les investissements ont depuis été revendus par le gestionnaire, sauf un qui reste invendable, parait-il. Ce reliquat est valorisé 57.60€ et ma banque me facture 24.52€ de frais… comment obtenir que ce reliquat soit supprimé ?
Bonjour
Votre situation est bien complexe ! Si le gérant n’arrive pas à vendre cette petite part (qui génère des frais importants) cela est effectivement dommageable pour vous. Vous pouvez appeler l’AMF pour exposer votre cas 01.53.45.62.00
Meilleures salutations
L’équipe de lafinancepourtous.com
COOL
bonjour
savez vous si l investissement direct dans un PME hors France, mais dans la communautée europeene (disons Italie ou Allemagne) donne les memes avantages fiscaux?
Bonjour,
Nous vous conseillons de prendre contact avec un avocat fiscaliste ou avec votre centre des finances publiques pour en savoir plus sur ce point.
Meilleures salutations
L’Equipe de Lafinancepourtous.com
Effectivement
Bonjour,
Extrait du site impôt.gouv, sur les conditions des PME, donnant une réponse affirmative à votre demande :
« Elle a son siège en France ou dans un autre État membre de l’Union Européenne ou un autre État de l’Espace Économique Européen ayant conclu avec la France une clause d’assistance administrative en vue de lutter contre la fraude ou l’évasion fiscale (Islande, Norvège) »
Bonne journée