Lorsque les taux d’intérêt sont bas et que les placements traditionnels sur les livrets ou les fonds euros rapportent peu, il est logique que les épargnants soient à la recherche de placements plus rentables. Les actions peuvent répondre à la demande car ce sont des produits financiers simples et potentiellement très rentables. En revanche, ils sont risqués puisque l’épargnant peut perdre l’intégralité de son capital en cas de faillite de l’entreprise émettrice des actions qu’il détient. En conséquence, les actions ne sont pas pour tout le monde.
Une épargne préalable solide
L’achat d’actions en direct pouvant mener à la perte de tout ou partie du capital investi, il est important d’avoir constitué une épargne préalable solide qui viendra à votre rescousse quand le marché actions se retournera. Tous les marchés se retournent un jour ou l’autre, il faut le savoir. Le retournement n’est pas forcément durable mais il peut être violent et totalement imprévisible. L’achat d’actions doit venir après avoir constitué une épargne de précaution (sûre et liquide) dans laquelle puiser en cas de difficulté pour éviter de devoir céder ses actions à contre-temps.
Un peu de patience est nécessaire
Même si les actions sont d’un excellent rendement à long terme (on dit que sur 20 ans, c’est le meilleur placement), leur valeur fluctue fortement, et il faut pouvoir choisir le moment de la revente. Ce qui n’empêche pas certains investisseurs de faire de fortes plus-values sur des durées bien moindres.
Diversifier ses placements
La diversification entre plusieurs titres est vivement conseillée, il vous faut donc disposer d’une somme suffisante pour répartir vos investissements sur plusieurs valeurs.
Un investissement pas comme les autres
L’investissement en actions d’entreprise peut aussi revêtir un aspect « affectif », car ce n’est pas un investissement anonyme : vous savez précisément dans quelle société vous avez investi. En suivant sa vie sur une période longue, vous verrez naître des liens d’intérêt ou d’affection, qui donnent à la détention d’actions une saveur toute particulière qu’aucune autre formule d’épargne n’offre. Méfiez-vous cependant de cet attachement et interrogez-vous régulièrement pour savoir si les valeurs que vous avez acquises méritent encore de figurer dans votre portefeuille.
Bien informé, bien conseillé, pour gérer son risque
Investir directement dans des actions nécessite de disposer d’une bonne information afin de prendre les bonnes décisions. L’information est en effet le nerf de la guerre en bourse, puisque toute nouvelle a un impact quasiment immédiat sur le cours du titre d’une société. Avant d’acheter une action, il faut donc prendre le temps de se renseigner sur la situation de l’entreprise (fait-elle des bénéfices ? Ses produits sont-ils toujours dans le coup ? Est-elle bien dirigée ? Ses perspectives de développement sont-elles favorables ?). La lecture des journaux financiers ou de sites spécialisés sur Internet permet en général de trouver les réponses à ces questions. Les journaux financiers eux-mêmes se fondent sur les éléments communiqués par la société (d’où l’importance que celle-ci communique à temps les informations pertinentes, et c’est l’un des rôles de l’AMF que de le vérifier), et les analyses réalisées par les analystes financiers, qui sont des professionnels, généralement salariés des entreprises d’investissement dont le rôle est de suivre les sociétés.
Acheter des fonds actions
Si vous n’avez ni le temps, ni le goût, pour cette recherche d’informations, mieux vaut ne pas s’intéresser aux actions en direct et privilégier l’investissement boursier au travers d’instruments collectifs comme les OPC, dans lesquels le choix des valeurs et la gestion du portefeuille sont délégués à un professionnel.
Vous pouvez également confier la gestion de votre portefeuille d’actions à un professionnel, à condition d’avoir un portefeuille d’une taille très significative, d’au moins 50 000 à 100 000 euros. Un « mandat de gestion » fixera la politique de gestion que devra suivre le gérant.
Il existe d’autres manières de faire ses choix boursiers : certains utilisent la technique chartiste (en se fondant sur les performances passées, qu’ils matérialisent dans des graphiques, des charts, certains analystes déduisent des comportements récurrents de certaines actions) ; d’autres se fixent un certain objectif de cours et achètent ou vendent en fonction de cet objectif ; certains privilégient les grosses sociétés, celles qui font partie du CAC 40, d’autres au contraire misent sur les « start-up ».
Le risque n’est pas toujours dans les entreprises et les actions qui y sont attachées, mais parfois dans les Etats par l’entremise des obligations qui ne rapportent rien, et les assurances-vie en euros qui peuvent être bloquées depuis la loi Sapin 2. Il vaut mieux faire confiance à des entreprises bénéficiaires qui savent ce que veut dire gérer, qu’à des Etats qui n’ont pas de bilan équilibré depuis des dizaines d’années. IMHO.
Au lieu de mentionner technique chartiste (en usage dans les années 60 /80) parler d’analyse technique (anticipation de l’évolution de la volatilité, moteur des fluctuations de cours)
Je découvre le site, il devrait combler mes lacunes en matière de finances et plus particulièrement de placement.