Au moment du départ à la retraite, les salariés ont droit à une indemnité légale de fin de carrière (IFC). Ils peuvent bénéficier de dispositions plus favorables en fonction de leur convention collective.
L’indemnité de départ volontaire à la retraite
Le salarié qui quitte volontairement l’entreprise a droit à une indemnité de départ en retraite, s’il bénéficie d’au moins 10 ans d’ancienneté dans l’entreprise.
Montant de l’indemnité de départ volontaire
Le montant de l’indemnité de départ volontaire est égal soit à l’indemnité prévue par la convention collective ou le contrat de travail si elle est plus favorable, soit à l’indemnité légale qui sera égale à :
Ancienneté du salarié |
Montant de l’indemnité |
Au moins 10 ans |
0,5 mois du salaire de référence |
Au moins 15 ans |
1 mois du salaire de référence |
Au moins 20 ans |
1,5 mois du salaire de référence |
Au moins 30 ans |
2 mois du salaire de référence |
Le salaire de référence du salarié pris en considération pour le calcul de l’indemnité est celui qui est le plus favorable au salarié, parmi les deux suivants :
- soit 1/12e de la rémunération brute (salaire, primes, et autres) des 12 derniers mois qui précèdent la notification de la mise à la retraite),
- soit 1/3 des 3 derniers mois de rémunération brute précédant la notification ou la fin du contrat de travail.
Les primes annuelles ou exceptionnelles versées sur les 3 derniers mois ne sont prises en compte qu’au prorata de la durée de cette période dans le second calcul. Ainsi si le salarié a reçu une prime de 6.000 euros, le montant à prendre en compte dans le calcul sera de 1.500 euros (soit 6.000*3/12).
L’imposition de l’indemnité de départ volontaire
L’indemnité de départ volontaire est soumise à l’impôt sur le revenu ainsi qu’aux cotisations de Sécurité sociale, à la CSG et à la CRDS, comme un salaire.
Lorsque le départ volontaire du salarié s’inscrit dans le cadre d’un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE), l’indemnité de départ volontaire est totalement exonérée d’impôt. Et elle fait l’objet du régime social des indemnités de licenciement versées dans le cadre du PSE.
L’indemnité de mise à la retraite par l’employeur
Le salarié qui est mis à la retraite par son employeur a droit à une indemnité de départ en retraite, sans condition d’ancienneté dans l’entreprise.
Montant de l’indemnité de mise à la retraite par l’employeur
Le montant de l’indemnité dépend de l’ancienneté du salarié dans l’entreprise :
Ancienneté du salarié |
Montant de l’indemnité |
Jusqu’à 10 ans |
¼ d’un mois du salaire de référence par année d’ancienneté |
Au-delà de 10 ans |
¼ d’un mois du salaire de référence par année d’ancienneté pour les 10 premières années et |
Le salaire de référence du salarié pris en considération pour le calcul de l’indemnité est celui qui est le plus favorable au salarié, parmi les deux suivants :
- soit 1/12e de la rémunération brute (salaire, primes, et autres) des 12 derniers mois qui précèdent la notification de la mise à la retraite),
- soit 1/3 des 3 derniers mois de rémunération brute précédant la notification ou la fin du contrat de travail.
L’indemnité légale de mise à la retraite par l’employeur est calculée de la même manière que l’indemnité légale de licenciement. C’est la plus favorable de ces deux indemnités qui sera versée.
L’imposition de l’indemnité de mise à la retraite par l’employeur
L’indemnité de mise à la retraite par l’employeur est exonérée de l’impôt sur le revenu dans la limite d’un montant prévu par la loi ou par la convention collective, l’accord professionnel ou interprofessionnel.
Lorsque l’indemnité perçue est supérieure à ce montant, elle est exonérée :
- soit à hauteur de 50 % de l’indemnité perçue, dans la limite de 5 PASS (plafond annuel de la Sécurité sociale) soit 231 840 € en 2024,
- soit dans la limite du double de la rémunération annuelle brute perçue l’année précédente, dans la limite de 5 PASS (plafond annuel de la Sécurité sociale) soit 231 840 € en 2024. La fraction de l’indemnité supérieure à cette limite est à déclarer au titre de salaires.
C’est la solution la plus favorable au salarié qui s’applique.
L’indemnité de mise à la retraite par l’employeur est exonérée des cotisations de sécurité sociale (sur la part de son montant inférieur 92 736 €) lorsque son montant est inférieur à 10 PASS (plafond annuel de la Sécurité sociale) soit 463 680 € pour 2024.
Si son montant dépasse ce plafond, l’indemnité de mise à la retraite est soumise à cotisations de sécurité sociale dès le 1er euro.
Concernant la CSG/CRDS, l’indemnité de mise à la retraite en est exonérée lorsque son montant est inférieur à 92 736 €. La part de l’indemnité supérieure à ce montant est intégralement soumise à CSG et CRDS (sans abattement de 1,75 %).
j’ai quitté le BTP après y avoir travaillé pendant 35ans et aujourd’hui à l’heure de la retraite je n’aurai pas droit à la prime de départ à la retraite et pourtant j’ai cotisé toutes ces années . les feuilles de congés le prouvent . bonjour et merci d’avance pour votre réponse
Bonjour,
Pour les ouvriers du bâtiment, la prime de départ en retraite est versée par le groupe Pro BTP, en fonction de l’ancienneté d’affiliation à Pro BTP. Son versement n’est pas automatique. Vous devez en faire la demande auprès de Pro BTP Retraite. Contactez un conseiller Pro BTP pour connaître les démarches. Pour les Etam et les cadres du bâtiment, la prime de départ en retraite est versée directement par l’employeur. Contactez votre service des ressources humaines.
Meilleures salutations.
L’équipe de lafinancepourtous.com
bonjour
ma mere est a la retraite depuis le 1 janvier 2025.
elle recu son soldes de tout compte de 1200 euro seulement.
elle est a mi temps et elle touche 620 euro par mois.
elle a 26 ans d’ancienneté.
ma question est combien elle devrait toucher avec cet ancienneté.
merci
Bonjour,
Comme indiqué dans notre article ci-dessus, avec 26 ans d’ancienneté, l’indemnité légale de départ à la retraite est égale à 1 mois et demi du salaire de référence. Celui-ci est égal au 12ème de la rémunération brute perçue au cours des 12 derniers mois, ou du tiers de la rémunération brute des 3 derniers mois (le résultat le plus avantageux est retenu).
Meilleures salutations.
L’équipe de lafinancepourtous.com
boujour je suis rentr’ dansl’entreprise en 1995 et je m’en vais le 1er juillet 2025 est ce que je vais toucher quelque chose ?
Bonjour,
Si vous partez en retraite, vous pourrez bénéficier d’une indemnité de départ en retraite, comme indiqué dans notre article ci-dessus. Vous percevrez l’indemnité légale, ou l’indemnité prévue par la convention collective ou le contrat de travail si elle est plus favorable. Renseignez-vous auprès de votre service des ressources humaines.
Meilleures salutations.
L’équipe de lafinancepourtous.com
je suis suis salarié depuis avril 2021chez le même employeur ( secteur privé ). je suis actuellement en AT. je devais partir en retraite à 62 ans le 1er novembre 2025. la réforme récente des retraites m’oblige à faire 9 mois de plus. je dois donc partir maintenant le 1er juillet 2026. si je suis toujours en AT au moment de mon départ légal, de quelles indemnités puis-je bénéficier ? Est-ce que mes congés sur toute cette période me seront payés ?
Bonjour,
Avec seulement 5 ans d’ancienneté dans votre entreprise, vous ne pourrez pas bénéficier d’indemnité de départ volontaire en retraite, sauf disposition plus favorable dans la convention collective dont vous dépendez.
Meilleures salutations.
L’équipe de lafinancepourtous.com
Bonjour François, je suis conseillère retraite agirc arrco. Concernant votre départ en retraite, je vous conseille de vous rapprocher de vos caisses de retraite (assurance retraite et complémentaire). Comme vous vous trouvez en accident de travail, il est possible que vous ne soyez pas soumis à la réforme retraite 2023, et partir en retraite avant l’âge légal. Bon courage dans vos démarches.