Plusieurs possibilités s’offrent à vous : la conduite accompagnée, la conduite supervisée et l’apprentissage « classique ».
L’Apprentissage Anticipé de la Conduite (AAC) ou conduite accompagnée à partir de 15 ans
Tout jeune âgé de 15 ans au moins lors de l’inscription peut bénéficier de cette formule dite de la conduite accompagnée. La formation se déroule en trois étapes :
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La formation initiale au sein d’une auto-école est obligatoire. Elle consiste à suivre des cours théoriques pour passer l’épreuve dite « du code ». En parallèle, un minimum de 20 heures de conduite est à effectuer.
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La réussite à l’épreuve théorique (code de la route) donne la possibilité de commencer la conduite accompagnée. Le jeune doit conduire au moins 3 000 km, pendant une durée comprise entre un et trois ans. Il doit être accompagné d’une personne, un proche de la famille ou non, titulaire du permis B depuis au moins 5 ans, sans annulation ou invalidation du permis dans les cinq années précédentes.
Avant de commencer la conduite accompagnée, l’accompagnateur doit avertir sa compagnie d’assurance et obtenir son accord. Normalement, on ne subit aucun surcoût.
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Après avoir réussi les deux contrôles pédagogiques pendant sa phase d’apprentissage, on peut se présenter à l’épreuve pratique du permis de conduire B dès l’âge de 17 ans (depuis le 20 juillet 2019).
Depuis 2024 le permis peut être obtenu dès 17 ans ! Auparavant, on pouvait d’obtenir son permis de conduire à 17 ans en conduite accompagnée, mais il fallait attendre 18 ans avant de conduire en toute autonomie.
Les avantages financiers de L’Apprentissage Anticipé de la Conduite
Apprendre à conduire avant 18 ans permet souvent d’obtenir des réductions tarifaires auprès des assureurs une fois le permis de conduire obtenu. La plupart des compagnies d’assurance offrent :
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Une réduction de 50 % de la surprime pour les conducteurs novices la première année
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La suppression de la surprime la 2e année à condition que la personne titulaire du permis n’a pas été responsable d’un accident.
L’apprentissage anticipé de la conduite permet de réduire la période probatoire du permis à deux ans au lieu de trois : les nouveaux titulaires du permis de conduire disposent de 6 points sur leur permis et doivent attendre deux ans sans infraction avant d’en obtenir 12.
Plus d’informations sur le site de la sécurité routière
La conduite supervisée à partir de 18 ans
La formule de la conduite accompagnée est désormais ouverte aux candidats de plus de 18 ans, titulaires du code et qui ont suivi au moins 20 h de conduite en auto-école. Cette formule est également ouverte aux candidats ayant échoué une fois à l’examen de conduite. Ce dispositif permet d’acquérir davantage d’expérience à moindre coût. Le candidat à la conduite supervisée doit être accompagné d’une personne, un proche de la famille ou non, titulaire du permis B depuis au moins 5 ans, sans annulation ou invalidation du permis dans les cinq années précédentes. Avant de commencer la conduite supervisée, l’accompagnateur doit notifier sa compagnie d’assurance et obtenir son accord.
La condition d’un kilométrage minimum à parcourir (au moins 1 000 km en trois mois au moins) a été supprimée par la loi Macron de 2015.
Contrairement à l’apprentissage anticipé de la conduite, la conduite supervisée ne permet pas de réduire la période probatoire du permis. La durée du permis probatoire est de trois ans, comme pour l’apprentissage classique : les nouveaux titulaires du permis de conduire disposent de 6 points sur leur permis et doivent attendre trois ans sans infraction avant d’en obtenir 12. Et le candidat en conduite supervisée ne bénéficie pas nécessairement de tarif préférentiel sur son assurance « jeune conducteur ».
L’apprentissage classique de la conduite
Avant de choisir son auto-école, il est conseillé de comparer les offres de formation de plusieurs établissements : le coût, la durée des leçons, le type de véhicule utilisé, les délais moyens de présentation à l’examen du permis de conduire, le coût d’une formation complémentaire en cas d’échec à l’examen…
Dans les 20 heures de formation obligatoire, la durée d’apprentissage sur simulateur de conduite est de 10 heures au plus, selon l’accord conclu entre l’élève et l’auto-école.
Les tarifs des cours, de même que les méthodes de préparation au permis, ne sont pas fixées réglementairement. Il faut bien se renseigner et évaluer plusieurs options. Comptez 1 600 à 1 800 € pour une formation comprise entre 20 heures et 28 heures de conduite, selon le rapport de Florence Dumas de 2019. Ce coût est plus modéré pour ceux qui passent par la conduite accompagnée, mais peut aller jusqu’à 3 000 € pour ceux qui échouent au premier passage après un apprentissage classique.
Quelques conseils
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Faites attention aux prix trop bas. Assurez-vous que tout est inclus (frais de dossiers, frais d’inscription aux examens, documentation…). Il faut choisir les écoles qui précisent en détail les tarifs et leurs prestations.
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Choisissez une auto-école qui vous permet un paiement échelonné.
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Vérifiez que votre auto-école soit agréée et renseignez-vous sur ses taux de réussite (auprès de la préfecture).
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Voyez s’il existe une garantie financière. Cela vous préservera si jamais l’auto-école dépose son bilan.
Le permis « boîte de vitesses automatique » est favorisé
Apprendre à conduire avec une boîte automatique est plus facile qu’avec une boîte mécanique, le passage des vitesses n’étant plus un obstacle lors de l’apprentissage. Et de plus en plus de voitures sont proposées en France en version boîte automatique. La formation obligatoire de conduite est de 13 heures, au lieu de 20 heures pour le permis « classique ».
Pour transformer ce permis « boîte de vitesse automatique » en permis « boîte mécanique », il est nécessaire d’attendre un délai de 3 mois au minimum et de suivre une formation complémentaire de 7 heures.
La signature d’un contrat-type obligatoire
Depuis le 1er juin 2020, l’école de conduite doit faire signer un contrat-type d’enseignement de la conduite à l’élève. Ce contrat doit détailler le coût et le contenu de la formation, préciser les engagements des parties. Il doit faciliter la comparaison des prestations proposées et des prix pratiqués par différentes auto-écoles. Il doit permettre de choisir l’offre la plus adaptée à ses besoins. Et il devrait éviter la facturation de frais interdits, tels que les frais de transfert de dossier.
Ce contrat est rendu obligatoire pour le passage du permis B, quel que soit le mode d’apprentissage : conduite accompagnée, conduite supervisée, apprentissage classique, et quel que soit le type d’établissement : auto-école classique ou plateforme en ligne.
En complément du contrat type, un comparateur en ligne d’auto-écoles sera prochainement mis en place par l’État, permettant de comparer les taux de réussite et les tarifs des auto-écoles de sa région.
Les prix de certaines prestations sont encadrés
► La présentation du candidat aux épreuves du code et de la conduite est gratuite pour tous les permis depuis décembre 2015. Seuls des frais d’accompagnement peuvent être facturés, sans pouvoir dépasser un plafond fixé par épreuve (30 euros pour l’épreuve du code de la route, ou le prix d’une heure de conduite pour l’examen pratique du permis auto).
► La restitution du dossier au candidat en cas de changement d’auto-école est gratuite depuis le 19 mars 2014. Seuls des frais de dédits peuvent être facturés, si ceux-ci ont été prévus au contrat. De même, depuis juillet 2015, il est interdit de facturer des frais de transfert vers une autre auto-école.
Le contrat souscrit entre le candidat et l’auto-école doit préciser les conditions de résiliation et les conséquences financières de la rupture de contrat (article L.213-3 du code de la route)
Épreuve du code de la route : des centres d’examen dans les bureaux de La Poste ou d’autres prestataires
Les candidats à l’examen du code de la route peuvent passer les épreuves dans un centre prestataire agréé par l’État (La Poste, Dekra, SGS – contrôle technique automobile, Exacode, Pearson Vue, Bureau Veritas et France Code). En se connectant sur le site de l’un de ces prestataires, le candidat peut choisir son centre d’examen, la date et l’heure de son épreuve. Il reçoit ensuite une confirmation de son inscription par message électronique.
Pour s’inscrire à l’épreuve du code, le candidat à l’examen doit disposer de son code NEPH (Numéro d’enregistrement préfectoral harmonisé). Ce code se compose de 12 chiffres. Il est remis aux candidats lors de leur inscription à l’examen du permis de conduire auprès de la préfecture. Lors de la réservation, le candidat doit régler en ligne la redevance pour l’inscription à l’examen du code de 30 euros (tarif réglementé au niveau national).
Lorsque le candidat au permis de conduire est inscrit dans une auto-école, il peut passer l’épreuve du code dans un centre d’examen de l’État ou dans un centre de l’un des prestataires agréés, si les délais sont trop longs. L’auto-école se charge de toutes les démarches, quel que soit le centre d’examen retenu.
Après son inscription, le candidat reçoit une confirmation de son inscription et une convocation. Le jour de l’épreuve, il doit se rendre dans le centre d’examen avec la convocation, le justificatif de paiement de la redevance et un justificatif d’identité. Dans les centres des prestataires agréés, l’épreuve se déroule sur tablette tactile. Les épreuves sont corrigées électroniquement par les services du ministère de l’Intérieur. Les résultats sont communiqués dans un délai de 48 heures.
Épreuve pratique de conduite : une plateforme d’inscription en ligne
Le dispositif RdvPermis permet de prendre directement rendez-vous en ligne pour l’examen pratique du permis de conduire.
Cette plateforme permet au candidat de réserver en ligne sa place à l’examen pratique du permis en conduire et de choisir son centre d’examen, la date et l’heure. L’inscription en ligne est possible que l’on soit en école de conduite traditionnelle, sur une plateforme de conduite en ligne ou candidat libre.
Cette réforme du mode d’inscription supprime les quotas de places attribuées aux écoles de conduite.
Passer son permis moto
Il s’agit du permis A. En fonction de la cylindrée du moteur et de votre âge, vous pouvez opter pour le A1, A2 ou A.
En fonction du permis convoité, la possession du permis B auto vous donne une équivalence avec le permis A1 après deux ans d’ancienneté et une formation pratique obligatoire de sept heures. Depuis le 3 juin 2016, le permis A toute cylindrée n’est plus accessible directement, mais après deux années probatoires avec le permis A2 et une formation pratique obligatoire de sept heures.
Depuis le 1er mars 2020, il est nécessaire de passer l’Examen Théorique aux Motos (ETM), ou « code moto », une épreuve de code spécifique aux deux-roues, pour les permis moto A1 et A2.
La formation au permis moto comprend une partie théorique et une partie pratique. Cette dernière comporte deux modules : au minimum 20 heures dont 8 heures en plateau et 12 heures en circulation sous le contrôle d’un accompagnateur qualifié (plus une heure d’évaluation obligatoire).
Depuis le 1er mars 2020, l’épreuve en circulation est allongée d’une dizaine de minutes. A l’inverse, l’épreuve hors circulation (en plateau) est raccourcie d’une durée équivalente.
Le permis moto est un peu moins coûteux que le permis voiture. Il faut compter environ 45 à 55 € par heure pour 20 heures de conduite chez une moto-école (ou un forfait de l’ordre de 700 € à 1 300 €).
Les conducteurs qui ont obtenu leur code pour un permis de conduire voiture sont dispensés de passer le code moto pour se présenter au permis moto dans les 5 ans qui suivent son obtention.
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