Vous devez prévenir sous 24 heures votre employeur et faire une déclaration auprès de votre caisse d’assurance maladie dans les 48 heures qui suivent.
Le régime général de la Sécurité sociale
En compensation de la perte de salaire durant votre congé maladie, vous pouvez bénéficier d’indemnités journalières (IJ), versées par votre caisse primaire d’Assurance maladie.
Quelles sont les conditions pour bénéficier d’indemnités journalières ?
Les conditions pour en bénéficier sont strictes et dépendent de la durée de l’arrêt maladie.
Pour les arrêts maladie inférieurs ou égaux à 6 mois :
- avoir travaillé au moins 150 heures au cours du trimestre qui précède l’arrêt,
- ou avoir perçu un salaire au moins égal à 1 015 fois le montant du Smic horaire (soit 11 824,75 € bruts sur la base du Smic horaire au 1er janvier 2024) au cours des 6 mois civils qui précèdent l’arrêt ;
Pour les arrêts maladie de plus de 6 mois (considérés comme des arrêts longue maladie) :
- être affilié à la Sécurité sociale depuis au moins 12 mois,
- et avoir travaillé au moins 600 heures au cours de l’année qui précède l’arrêt,
- ou avoir perçu un salaire au moins égal à 2 030 fois le Smic horaire (soit 23 649,50 € bruts sur la base du Smic horaire au 1er janvier 2024), au cours de l’année qui précède l’arrêt,
- et justifier d’au moins un an d’affiliation à la Sécurité sociale.
Un délai de carence de trois jours est appliqué avant le versement des indemnités journalières. Toutefois, certaines conventions collectives suppriment ce délai de carence. Les indemnités journalières sont alors versées dès le 1er jour de l’arrêt maladie.
Quel est le montant des indemnités journalières ?
En tant que salarié, vous pouvez percevoir des indemnités journalières (IJ) égales à 50 % de votre salaire moyen calculé sur les 3 mois précédant l’arrêt. Chaque salaire mensuel pris en compte est plafonné à 1,8 fois le Smic mensuel, soit 3 180,45 € bruts (sur la base du Smic au 1er janvier 2024).
En cas de période de référence incomplète (en raison d’interruptions de travail ou de début d’activité au cours de ces 3 mois), un nouveau mode de calcul des IJ est appliqué, pour neutraliser ces interruptions. Les revenus perçus pendant ces 3 mois seront divisés par le nombre de jours calendaires de la période travaillée.
Ces nouvelles règles s’appliquent aux arrêts de travail prescrits à compter du 1er juin 2024.
Le montant maximum des IJ est de 52,28 € bruts/jour à compter du 1er janvier 2024.
Depuis le 1er juillet 2020, la majoration des IJ à partir du 31ème jour d’arrêt pour les assurés ayant au moins trois enfants à charge est supprimée (loi de financement de la Sécurité sociale pour 2020 du 24/12/2019).
Pour les salariés soumis au régime général de la Sécurité sociale, le versement d’indemnités journalières est plafonné à 360 jours par période de 3 ans consécutifs. Ce plafonnement s’applique quel que soit le nombre d’arrêts maladie au cours de la période considérée.
L’affection de longue durée (ALD)
Les salariés pris en charge dans le cadre d’une affection longue durée (ALD) bénéficient d’une durée plus longue de versement des d’indemnités journalières : des périodes de 3 à 6 mois renouvelables sur une durée de trois ans maximum. Les indemnités journalières versées pour une ALD ne sont pas soumises à l’impôt sur le revenu. Et les frais médicaux sont pris intégralement en charge par la Sécurité sociale.
Les ALD dites exonérantes (liste de 30 ALD) correspondent à des maladies graves (cancer, mucoviscidose, sclérose en plaques…) ou chroniques (diabète, insuffisance respiratoire, polyarthrite…) prises en charge à 100 % par le régime d’assurance maladie.
Au-delà de 3 ans, le salarié relève jusqu’à sa retraite du régime de la pension d’invalidité si sa capacité de travail est réduite des deux tiers. Le montant de son indemnité est de 30 % du salaire annuel moyen des dix meilleures années en cas d’incapacité partielle et de 50 % en cas d’incapacité totale.
Une indemnité complémentaire versée par l’employeur
Aux indemnités journalières versées par l’Assurance maladie, s’ajoute parfois un complément de rémunération de la part de l’entreprise à hauteur de 90 à 100 % du salaire brut de référence, incluant les indemnités journalières.
Une indemnité complémentaire légale, à hauteur de 90 % maximum, est versée par l’employeur sous conditions (notamment d’ancienneté), après un délai de carence de 7 jours.
Par ailleurs, un complément de rémunération peut être versé par l’employeur dans le cadre du régime de prévoyance de l’entreprise ou de la convention collective. Il est important de bien se renseigner sur le régime de prévoyance dont vous relevez car le montant du complément d’indemnité en sera impacté.
Le régime des fonctionnaires
Les fonctionnaires des trois fonctions publiques (d’État, territoriale et hospitalière) bénéficient d’un congé maladie ordinaire (CMO), en cas d’arrêt de travail pour maladie. Les trois premiers mois, ils bénéficient du maintien à 100 % de leur traitement indiciaire (primes et indemnités comprises). A partir du 91ème jour, ils perçoivent 50 % de leur traitement. Si le montant de ce demi-traitement est inférieur au montant des indemnités journalières versées par l’Assurance maladie, une indemnité différentielle est versée au fonctionnaire (pour assurer une indemnisation identique à celle d’un salarié du privé). La durée du congé maladie ordinaire est de un an maximum.
Un délai de carence d’un jour pour maladie est appliqué depuis le 1er janvier 2018.
En cas de longue maladie, les fonctionnaires (toutes catégories et administrations d’origine) bénéficient du congé de longue maladie (CLM). Ils sont indemnisés pendant 3 ans maximum, à hauteur de 100 % du traitement indiciaire pendant un an, puis de 50 % les deux années suivantes.
Pour certaines maladies (cancer, tuberculose, maladie mentale, poliomyélite ou déficit immunitaire grave et acquis), ce congé peut être prolongé, dès la fin de sa première année, en congé longue durée (CLD). Sa durée est de 5 ans maximum, avec une indemnisation à hauteur de 100 % du traitement indiciaire pendant 3 ans, puis 50 % pour les deux dernières années.
Passée cette durée et en cas d’incapacité de travail, les fonctionnaires sont mis en retraite (avec un minimum de 50 % du traitement hors primes), à condition d’avoir 15 ans de service effectif. Dans le cas contraire, c’est le régime général qui verse la pension d’invalidité.
Et la prévoyance individuelle ?
La prévoyance collective (au sein de l’entreprise ou de l’administration) est, en cas de longue maladie ou d’invalidité reconnue, une protection financière incontournable. Pour les salariés du secteur privé, la complémentaire santé collective est obligatoire depuis le 1er janvier 2016, avec une prise en charge de la moitié du coût par l’entreprise. Dans les autres cas, vous pouvez, à titre individuel, souscrire un contrat de prévoyance auprès d’un professionnel de votre choix.
La plupart des contrats garantissent le versement d’indemnités journalières et d’une rente d’invalidité. Le coût d’un contrat de prévoyance varie en fonction du montant et de la durée de l’indemnité versée.
Sachez que la grande majorité des contrats proposés par les mutuelles et les assureurs intègrent le volet « invalidité » comme une garantie complémentaire d’un contrat capital décès, d’autres limitent la durée du versement des indemnités journalières.
Dans tous les cas, il est important d’étudier attentivement les offres que l’on vous propose car les montants que vous percevrez auront un impact sur le niveau et la qualité de votre vie.
bonjour ., je suis fonctionnaire depuis 2006 je suis en accident de travail depuis 2019 je me suis faite opérer de la coiffe 2 fois il ma dit c est consolidé mets pour le reste non alors c est pour ca que l accident de travail prend fin le 19 janvier 2022 mais l expert ma dit de me mettre en arret maladie pendant 6 mois apres en longue maladie professionnelle j ai une sténose cervicales je ne c est pas comment ca va ce passé. car il a téléphoné z mon médecin il a dit sue j etait handicapés de mon bras et il va me donner le pourcentage après j attend une reponse de votre part. j ai 52 ans et j aimerais reprendre mon travail merci
Bonjour,
Il convient de vous adresser à l’Assurance-maladie et de voir avec celle-ci ainsi qu’avez votre service des ressources humaines pour en savoir plus sur la suite donnée à votre situation.
Meilleures salutations
L’Equipe de lafinancepourtous.com
bonjour en étant en maladie professionnelle mon employeur veux pas me verser le complément de salaire car dit que je touche trop par les assurance maladie merci de votre réponse
Bonjour
Nous ne connaissons pas votre situation personnelle, et il semble que le versement d’une indemnité complémentaire par votre employeur soit sous conditions. Consultez cet article dédié à ce sujet et contactez l’assurance maladie pour en savoir plus.
https://www.lafinancepourtous.com/pratique/vie-perso/sante-handicap-dependance/accidents-du-travail-maladies-professionnelles/
Meilleures salutations
L’Equipe de lafinancepourtous.com
Bonjour,
Je suis enseignante et directrice d’école primaire, j’ai 57 ans. J’ai une sep depuis 2015. Je suis reconnue à la MDPH depuis 2015. Depuis septembre 2020, je suis en CLM. La 1ere annee est bien rémunérée à 100% mais les 2 années suivantes à50%. Je n’ai aucun complément de salaire, aucune aide, ni financière, ni humaine. J’ai « frappé » à beaucoup de portes. Tous mes appels ont été vains. Je n’ai plus que mes yeux pour pleurer 1 tel salaire au bout de 35 ans de carrière et aucune aide, pas même une écoute.
prenez soin de vous.
Bonjour,
Peut-être serait-il utile si cela n’est pas encore fait de contacter une assistante sociale du rectorat afin d’obtenir une aide financière ponctuelle. Votre mutuelle dispose également de tel dispositif.
Meilleures salutations
L’Equipe de lafinancepourtous.com
Bonjour,
Pourquoi un tel écart de critères pour un arrêt maladie entre une personne travaillant à « l’heure » et une non?
Je m’explique, je suis VRP je n’ai donc pas d’heure, sur ma fiche de paie mes salaires ne sont pas basés sur le nombre d’heures travaillées, je dois donc, pour un arrêt de moins de 6 mois, avoir cotisé à hauteur de 1015 fois le smic horaire sur les 6 derniers mois. Pendant ce temps un personne travaillant « à l’heure » doit avoir travaillé 150 heures sur les 3 derniers mois.
Ce qui veut dire, en essayant de ramener sur la même base, que moi je dois avoir cotisé à hauteur de 10322€ sur 6 mois, soit environ 1720€/mois pendant qu’une personne au SMIC à l’heure doit avoir cotisé à hauteur de 150x(smic horaire) donc environ 1525€ sur 3 mois soit 508€/mois.
J’ai dû mal à saisir l’équité entre les 2 situations.
En espérant avoir été assez clair. Merci pour votre aide.
Bonjour,
Les modalités de détermination du droit aux indemnités journalières sont fixées par la réglementation. Pour obtenir plus d’informations sur l’origine de ces dispositions, vous pouvez contacter les ministères concernés : ministère des solidarités et de la santé (https://solidarites-sante.gouv.fr/) ou ministère du travail du travail , de l’emploi et de l’insertion (https://travail-emploi.gouv.fr/) .
Meilleures salutations
L’équipe de lafinancepourtous.com
bonjour je suis en arrêt maladie cela fera 3 ans fin décembre 2021 pour anxio dépression. je travaille dans le privé et je serai en retraite normalement en octobre 2022. comment cela va se passer pour moi ? que vais-je faire ?
Bonjour,
Le départ à la retraite n’a pas de caractère automatique. Vous devez déposer une demande de départ à la retraite, et de liquidation de vos droits à la retraite, en vous connectant à votre espace personnel sur le site http://www.lassuranceretraite.fr
Pour connaître l’impact de votre arrêt maladie sur le calcul de votre pension de retraite (nombre de trimestres cotisés, montant du salaire annuel moyen calculé sur les 25 meilleures années de salaire brut…), vous pouvez solliciter, gratuitement, un Entretien Information Retraite (EIR) auprès de votre régime de retraite, de base ou complémentaire.
Meilleures salutations
L’équipe de lafinancepourtous.com
bonjour je suis on long maladie depuis bientot 3ans mon arret prend fin le 19/12/2021 mon expert ma proposé de reprendre a mi temps ou retraite anticipé je suis fonctionnaire depuis 2001 moi je souhaiterais prendre la retraite d invalidité quelles sont les demarches a faire svp ? cordialement
Bonjour,
Pour bénéficier d’un départ anticipé à la retraite avant 62 ans pour cause de handicap, il est nécessaire d’être atteint d’une incapacité permanente d’au moins 50 % reconnue par la maison départementale des personnes handicapées, et d’avoir obtenu un certain nombre de trimestre de retraite cotisés pendant la période de handicap (selon votre année de naissance).
Nous vous conseillons de contacter la direction des ressources humaines de votre administration qui pourra vous indiquer précisément quels sont vos droits.
Meilleures salutations
L’équipe de lafinancepourtous.com
bonsoir je suis assistante maternelle je viens d’être arrêté par mon médecin je suis ADL je ne sais pas comment faire pour la suite avec l’assurance maladie l’employeur….si vous pouvez m’aider dans notre régime spéciale pas d’employeur merci
Bonjour,
Nous vous conseillons de prendre contact directement avec l’Assurance maladie pour en savoir plus en fonction de votre situation.
Meilleures salutations
L’Equipe de lafinancepourtous.com
j’ai 60 ans et je suis actuellement en longue maladie pour 2 maladies chroniques sous ALD . En arrêt depuis 2 ans , mon employeur m’a suggéré une mise en pre-retraite ou une demande d’invalidité . ces 2 éventualités seront une baisse substantielle de revenus . alors que j’ai droit encore à 1 année d’arrêt maladie . pouvez vous me dire auprès de qui je peux me renseigner et quel serait pour moi un éventuelle solution qui ne serait pas trop désavantageuse.
Bonjour,
Il convient de contacter à la fois l’Assurance-maladie, l’inspection du travail et votre caisse de retraite pour en savoir plus. Vous pouvez aussi prendre l’attache de vos représentants du personnel.
Meilleures salutations
L’Equipe de lafinancepourtous.com
Bonjour,
Mon époux est agent de la RATP et est accidenté de la route (moto) et en situation de handicape (reconnu RQTH) depuis bientôt 3 ans. Dans 3 mois il n’aura plus de salaire arrivant au maximum des 3 années de prise en charge mais il est toujours en parcours de soin et doit encore subir des opérations. Nous ne savons pas par où commencer pour trouver une solution pour avoir un minimum de revenues car nous avons un crédit immobilier etc …..
Merci pour votre aide
Bonjour,
Au-delà des 36 mois de versement des indemnités journalières, votre époux ne pouvant pas reprendre son travail, il doit demander une mise en invalidité, avec versement d’une pension d’invalidité, auprès de son organisme d’assurance maladie. Sa demande sera examinée par un médecin-conseil de la Sécurité sociale. La pension d’invalidité constitue un revenu de remplacement, destiné à compenser partiellement la perte de salaire résultant de la réduction de la capacité de travail dans le cas d’un accident d’origine non professionnelle.
En ce qui concerne votre crédit immobilier, si votre conjoint a souscrit une assurance décès-invalidité, vous pouvez contacter l’assureur de votre prêt pour connaître les conditions de prise en charge d’une partie des remboursements de votre crédit immobilier par l’assurance.
Meilleures salutations
L’équipe de lafinancepourtous.com
Bonjour je suis chauffeur routier et dernièrement je souffre de crises d’épilepsie mon salaire avant le epilepsei ça monte à 1850 € net .
depuis avril je reçois à peu près 1200 €. est-ce-que j’ai le droit à la pension d’invalidité je suis en arrêt de travail plus de 6 mois comment je peux savoir combien mon salaire tous les mois. merci d’avance
Bonjour,
Nous ne pouvons pas répondre précisément à votre question relative à la pension d’invalidité, qui dépend d’avis médicaux. Pour connaître précisément vos droits, il est préférable de contacter directement la caisse d’assurance maladie dont vous dépendez.
Meilleures salutations
L’Equipe de Lafinancepourtous.com
Bonjour, Malheureusement c’est soit la pension d’invalidité, soit vos 1200 euros et la pension d’invalidité est inferieur à 1200euros…Bonne journée