Il n’y a pas que sur les placements financiers que les autorités ne cessent d’alerter les consommateurs sur les arnaques ! Crédit, chèque, virement… Les offres trop séduisantes sont souvent des escroqueries.
Les messages frauduleux d’un pseudo conseiller
En usurpant le numéro d’une agence bancaire, l’escroc se fait passer pour un conseiller afin de vous faire croire que vous êtes victime de fraude. Ce « vishing » (contraction de « voce et de « phishing » est particulièrement bien rodé : votre interlocuteur connait vous confirme vos coordonnées et vous alerte sur une tentative de piratage de votre compte bancaire… Il vous demande alors de valider des opérations bancaires ou de lui communiquer des codes reçus par SMS… « Ces codes ou confirmations permettent en réalité à l’escroc de valider des opérations frauduleuses sur les comptes de la victime : achats par carte bancaire, ajout de bénéficiaire et virements… » explique le site Cybermalveillance.gouv.fr.
Le faux rachat de prêt
Un faux courtier vous propose de racheter votre crédit à un taux plus intéressant. Il vous faut renseigner vos données personnelles, fournir votre RIB… Simplement, une fois le nouveau crédit souscrit, l’escroc demande à percevoir la somme pour procéder au rachat du premier prêt, puis se volatilise. Les intermédiaires sont souvent bien renseignés, et usurpent fréquemment l’identité de sociétés agréées, comme le précise l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (ACPR) : « Soyez particulièrement vigilant face au risque d’usurpation d’identité. Les escrocs utilisent des données officielles de professionnels autorisés pour tromper la confiance du public ».
Méfiez-vous des offres « trop belles « pour être vraies ! Vérifiez sur la liste noire de l’ACPR que la société n’y figure pas… Mais attention ! ces listes ne sont pas exhaustives.
L’arnaque au crédit « miracle »
Très présents sur Internet et sur les réseaux sociaux, les escrocs ont un scénario bien rodé : vous êtes sollicité.e pour bénéficier d’un crédit exceptionnel, une offre limitée dans le temps, à un taux très avantageux, disponible très rapidement, et sans aucune vérification de vos ressources. Simplement, pour obtenir les fonds, il vous faut verser des frais administratifs, via un système de transfert d’argent international. Bien évidemment, une fois cet argent versé, le faux prêt ne sera jamais crédité sur votre compte !
Bien souvent, ces sociétés utilisent les logos et sites d’entreprises légales, afin de rendre leurs offres plus crédibles.
Et malheureusement, ce sont souvent des personnes très modestes et à la recherche d’un financement qui se laissent séduire par ces offres.
Faux livrets : des taux trop élevés pour être honnêtes !
Avec des taux à court terme qui restent très bas, il est toujours tentant d’espérer un meilleur rendement… On trouve très régulièrement sur Internet des offres de livrets bancaires rémunérés à plus de 5 % par an ! Ici encore, c’est une arnaque. Il est impossible de vous garantir un rendement à court terme supérieur à celui du Livret A. Une fois l’argent versé, et dès que vous souhaitez récupérer votre capital, l’escroc s’est volatilisé.
A court terme, inutile d’espérer un rendement très élevé, comme le rappelle l’Autorité des marchés financiers. C’est en acceptant de prendre un peu de risque et d’allonger l’horizon d’investissement que vous pourrez espérer une performance supérieure.
L’arnaque au faux RIB : des artisans souvent ciblés
A la suite de la signature d’un devis pour une véranda, une piscine…, vous recevez le mail de l’artisan vous indiquant ses coordonnées bancaires (via son RIB) afin de le régler. Mais sa boite mail a été piratée, et c’est sur un autre compte bancaire que vous procédez au paiement. Cette nouvelle arnaque se développe rapidement.
Avant de procéder au virement, soyez vigilant.e : vérifiez le code pays de la banque (si c’est à l’étranger, méfiance !) et, en cas de doute, contactez votre artisan pour vérifier ses coordonnées. De son côté, le professionnel doit sécuriser sa boite mail, via la double authentification, afin qu’une alerte lui soit envoyée dès qu’un nouvel ordinateur tente de se connecter à son compte.
Fraude au chèque : gare au blanchiment d’argent !
Un contact vous propose d’encaisser un chèque sur votre compte, ou de recevoir une somme d’argent par virement, et de lui reverser l’argent, en contrepartie d’une commission ? Redoublez de vigilance. Car la « fraude à la mule bancaire » se développe à vive allure.
C’est une technique de blanchiment d’argent et de transfert de fonds utilisée par des cybercriminels avec le compte bancaire d’une tierce personne, dénommée « mule bancaire », pour transférer sur ce compte et vers d’autres comptes, des fonds acquis illégalement.
Autre technique d’arnaque au chèque : vous vendez un bien sur internet. L’acheteur vous envoie un chèque, mais se trompe sur le montant. Il a rajouté 500 €, et vous demande de lui restituer cette somme par virement ou transfert d’argent… Mais le chèque est volé ou falsifié. Son paiement est refusé par votre banque (ou votre compte est débité si le chèque avait déjà été provisionné). Vous perdez définitivement l’argent viré ou transféré.
N’acceptez jamais un chèque dont le montant est supérieur à celui de la transaction. Pour toutes ces transactions, préférez un chèque de banque, en prenant soin de vérifier auprès de votre banque l’authenticité de ce chèque avant de vous dessaisir du bien que vous vendez.
Pour éviter les fraudes, quelques conseils de bon sens :
• Ne communiquez jamais vos coordonnées bancaires
• Ne répondez pas à ces sollicitations
• Renseignez-vous sur l’organisme pour vérifier qu’il est accrédité
• Ne versez jamais de sommes d’argent en contrepartie de l’obtention d’un crédit ou de remise de chèques
Si vous pensez être victime d’une escroquerie, contactez le 0805 805 817 (Info Escroquerie).