Le descriptif de la location saisonnière
Lorsque vous effectuez votre réservation vous devez disposer d’un état descriptif des lieux, par écrit et le plus détaillé possible, qui vous donne des informations essentielles sur le logement que vous allez louer (notamment l’ensemble des équipements qu’il contient et sa situation géographique).
Même pour une location saisonnière proposée directement par le propriétaire, celui-ci a l’obligation de remettre un état descriptif précis des lieux au locataire, avant la signature du contrat de location (arrêté du 16 mai 1967). L’absence d’un état descriptif est passible d’une contravention de 5ème classe. N’hésitez pas à demander des photos qui permettent d’avoir une vue plus précise et évitent les mauvaises surprises.
Obtenir des informations précises sur le logement est d’autant plus important que, pour les locations saisonnières à caractère touristique, le bailleur n’a pas l’obligation de louer un logement décent. C’est pourtant l’une des obligations essentielles de la location classique.
Louer un meublé de tourisme classé permet généralement au vacancier d’éviter ce type de désagrément car les meublés doivent répondre à des conditions minimales d’habitabilité et de confort. Ils sont ainsi placés hors des zones de nuisance, à proximité de voies ferrés, par exemple. Ces logements bénéficient d’un classement qui va de 1 à 5 étoiles, en fonction du confort du logement et de son emplacement. Une liste de meublés de tourisme est mise à la disposition des Offices de tourisme dans chaque ville de France.
Le contrat de location
Sachez que, selon le Code du tourisme (article L324-2), le loueur – qu’il soit un professionnel ou un particulier – a l’obligation de fournir par écrit un contrat de location, en plus de l’état descriptif des lieux, qui comprend des indications clés, telles que le prix et la commission éventuellement perçue par l’agence (si elle intervient).
Disposer d’écrits représente également une garantie pour le loueur car il peut s’y référer en cas de litige. A ce titre, un modèle de contrat écrit de location saisonnière peut être fourni par des organismes tels que l’UNPI (Union Nationale de la Propriété Immobilière).
Le contrat de location doit mentionner :
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l’adresse du logement ;
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les noms du propriétaire et du locataire ;
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la durée de la location (en mentionnant le jour d’arrivée et le jour de départ) et les heures d’arrivée et de départ ;
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une description du logement : catégorie de classement, superficie habitable, description de l’agencement intérieur, inventaire du mobilier, équipements et services à disposition… ;
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les informations concernant le prix de la location et les modalités de paiement.
Si le contrat est conclu par l’intermédiaire d’une agence immobilière ou tout autre professionnel, le contrat doit préciser également les conditions de sa rémunération (montant, versement, répartition du coût entre le loueur et le locataire).
Si le loueur ne souhaite pas que le logement soit occupé par des animaux familiers, il a le droit de l’indiquer dans le contrat, mais il vaut mieux le spécifier par écrit. Attention néanmoins à éviter toute clause discriminatoire en refusant par exemple les très jeunes enfants. Une telle disposition est clairement interdite par la loi (article 225-1 du code pénal).
Le prix de la location
Veillez à ce que le prix, élément essentiel dans le choix du logement de vacances, soit le plus précis possible. En l’absence de précision, il peut être majoré par la consommation d’eau, de gaz et d’électricité qui intervient pendant le séjour.
Le prix comprend généralement la taxe de séjour, qui dépend de la durée du séjour, du nombre d’occupants et de leur âge. Elle est reversée par le loueur à la commune.
Si le vacancier quitte les lieux avant la date indiquée sur le contrat, il n’aura droit à aucun remboursement.
Le versement d’une avance : arrhes ou acompte
Les avances (arrhes ou acomptes) sont généralement demandées par le propriétaire car elles lui offrent une garantie de « sérieux » du vacancier et le couvrent en partie en cas de désistement du locataire.
Les avances représentent généralement le quart du prix total de la location. Il est conseillé au locataire de les verser une fois le contrat de location signé et pas plus de 6 mois avant la date d’arrivée dans le logement.
Attention à ce que le contrat de location mentionne bien le type d’avance. Si rien n’est indiqué, l’avance est réputée correspondre à des arrhes (article L214-1 du code de la consommation), moins contraignants pour les deux parties. En effet, les acomptes représentent un engagement définitif des deux parties.
L’annulation de la réservation
Vérifiez les conditions d’annulation et de remboursement avant la réservation.
Le contrat peut préciser les conditions d’annulation de la réservation par le locataire ou par le loueur, auxquelles il faut alors se référer. Si rien n’est prévu dans le contrat, il faut appliquer les règles suivantes.
Si le locataire annule sa réservation alors qu’il a versé un acompte, il peut se voir réclamer la totalité des loyers du séjour prévu ou, ceux de la période pendant laquelle le logement n’aura pu être reloué à une autre personne. S’il a versé des arrhes, il ne perdra que le montant déjà versé et non l’intégralité du coût de la location. Toutefois, la jurisprudence admet qu’en cas de force majeure (d’événement imprévisible et insurmontable), le locataire peut être dispensé de cette obligation de paiement.
Si c’est le loueur qui annule la réservation alors qu’un acompte a été versé par le locataire, il doit rembourser l’acompte et indemniser le vacancier pour le préjudice moral ou financier subi. Cette décision peut, en effet, compromettre le séjour du locataire et lui occasionner des dépenses supplémentaires. Si des arrhes ont été versées, le loueur doit le double des arrhes au vacancier (article 1590 du Code civil). Comme pour le locataire, en cas de force majeure, le propriétaire peut être dispensé de cette obligation de remboursement.
Le loueur peut inclure dans son contrat de location saisonnière des modalités d’annulation et de remboursement spécifiques en cas de dispositions réglementaires mises en place par l’État en raison de l’épidémie de Covid-19.
Bonjour,
Je vous écrit car j’ai effectué une réservation pour 2 nuits et j’ai eu un gros imprévu (opération) ce qui fait que je ne peux pas y aller. J’ai déjà verser 200€ d’acompte et il me reste 530€ à payer sur place. La personne me dit que je doit tout payer même si je ne viens pas alors qu’il ne m’avais jamais dit que je pouvait prendre une assurance annulation car tout s’est fait par mail et ni dans le mail ni dans le contrat ne mentionne une pareille assurance. Que faire ? je suis bloquée, j’ai 23 ans et je suis dans l’incapacité de conduire suite à cette opération. Pouvez vous m’aider svp ? merci
Bonjour,
Si votre contrat de réservation indique que vous avez versé un acompte, le loueur peut demander le paiement de la totalité du loyer. Si vous avez versé des arrhes, vous perdez uniquement le montant déjà versé. Mais vous n’avez pas à régler la totalité du prix de la location.
Meilleures salutations.
L’Equipe de Lafinancepourtous.com
bonsoir,
j ai reserve un sejour de 4 nuits ds un camping par le biais d un site de reservation. je recois un mail pour me dire que j aurai une confirmation ds 48h. je tel le lendemain au camping pour avoir confirmation et celui ci me dit qu il peut pas nous recevoir. quelques jours apres l acompte a ete debite et depuis le camping fait la sourde oreille. quel recours puis je avoir ? merci cdt
Bonjour,
Vous devez vous retourner vers le site de réservation que vous avez utilisé car ce sont eux qui ont débité votre compte. Vous devez d’abord contacter leur service client par mail ou par téléphone ou par courrier (Les coordonnées doivent figurer sur le site internet du vendeur dans la rubrique « Conditions générales de vente » – CGV – ou dans « Mentions légales »). Si vous n’obtenez pas satisfaction rapidement, vous pouvez saisir un service de médiation (« guichet unique » ou plateforme de règlement en ligne des litiges, médiateur de la consommation, médiateur de la FEVAD si le site est français…) puis, en cas de persistance du litige, vous pourrez saisir la justice pour escroquerie.
Meilleures salutations
L’équipe de lafinancepourtous.com
Bonjour, j’ai loué un établissement pour un week-end auprès d’un particulier (SCI). Sur le contrat il est indiqué que la totalité du solde de la réservation doit lui être versée deux mois avant ladite location. Est-ce légal ? J’ai en effet lu des sur des sites que le délai maximal était d’un mois mais je ne sais si cela concerne que les professionnels ou également les particuliers.
Merci à tous.
Bonjour, je cherche à faire une réservation mais j’ai une interrogation: au niveau de la réservation en elle-même pour une réservation flexible il est indiqué annulation gratuite jusqu’à j-12 et sur les conditions d’annulation, annulation gratuite sous 12 jours, ce que je comprends comme annulation gratuite jusqu’à 12 jours après signature du contrat. Qu’en est-il réellement ? Merci d’avance pour votre réponse.
Bonjour,
Vous devez vérifier dans les conditions générales de réservation qu’elle est la formulation exacte de la clause d’annulation : soit jusqu’à 12 jours de la date de début de la prestation réservée (location saisonnière, gite…) soit dans les 12 jours qui suivent la signature du contrat de réservation. Cette seconde hypothèse semble moins courante dans la pratique.
Meilleures salutations
L’équipe de lafinancepourtous.com
Bonjour
Nous venons de faire une réservation pour l’année prochaine dans un gite avec des amis. Le contrat m’a ete envoyé avec mentionné le prix etc….j’avais jusqu’à demain pour payer les arrhes, ce que j’ai fait ce jour, et en verifiant la somme dûe, je m’aperçois que le prix a augmenté. Le propriétaire a en effet augmenté le loyer de 200€! Sur le contrat on voit bien que le prix est différent. Quels sont les recours pour qu’il ne s’en sorte pas aussi facilement ? merci
Bonjour,
C’est le contrat signé entre vous et le propriétaire, qui « tient lieu de loi » entre les parties. C’est-à-dire que vos engagements respectifs (notamment le montant du loyer) sont précisés par ce contrat. Si vous constatez une pratique qui vous semble abusive, vous pouvez contacter une association de consommateurs (https://www.economie.gouv.fr/dgccrf/Liste-et-coordonnees-des-associations-nationales) ou passer par un médiateur civil ou un conciliateur de justice.
Meilleures salutations
L’équipe de lafinancepourtous.com
bonjour,
j’ai fait une première réservation payé en intégralité sur Booking pour mes futures vacances je reçois que des réponse négative du loueur car en faite le logement était déjà louer au bout d’une dizaine de jour d’investigation donc je me tourne tant bien que mal vers un autre logement Booking me promet le remboursement de la différence environ une cinquantaine d’euros mais nouveau problème le loueur c’est trompé sur le prix affiché et il est en faite deux fois plus cher que prévu alors que j’ai payé l’intégralité du séjour! Il me propose de payer la différence ce que je ne peux pas ou l’annulation. Que puis-je faire ou demander comme dédommagement ?
Merci de votre réponse Jérôme
Bonjour,
Vous devez vous référer aux conditions de location fixées dans le contrat de location. Le coût de la location doit y être précisé, pour la durée de la location. Les conditions d’annulation et de remboursement de l’avance doivent également y figurer.
Meilleures salutations
L’équipe de lafinancepourtous.com
bonjour,
j’ai reservé un mois avant le séjour une location Odalys pour cet été via la platfrome Novasol pour laquelle j’ai recu la confirmation, le livret de bienvenu, etc … et ai été débité du total de la location.
5 jours avant le debut du séjour, Novasol m’annonce de l’annulation par le proprietaire.
Aucune solution en France autre que le simple remboursement ne nous est proposée, et refus de toute indemnisation du prejudice. je dois donc trouvé en urgence un nouveau logement à mes frais (bien plus cher ) à quelques jours des dates de vacances familiales.
Quels sont mes recours ? merci d’avance
Bonjour,
Vous pouvez demander une indemnisation du préjudice ou financier subi (frais supplémentaires de location) en engageant une action en justice devant la juridiction civile. Pour un litige inférieur ou égal à 10 000 €, c’est le tribunal de proximité ou le tribunal judiciaire qui est compétent (https://www.justice.fr/recherche/annuaires). Si vous avez souscrit une garantie protection juridique auprès de votre assureur, vous pourrez solliciter celui-ci pour tout conseil juridique.
Meilleures salutations
L’équipe de lafinancepourtous.com
Bonjour,
J’ai loué ma résidence principale pour une semaine en août 2021. Les locataires m’ont informés une semaine avant leur arrivée que Mme était positive au COVID (justificatif fourni) et que Mr et leur fille devaient, de fait, rester isolés. Il y a eu le versement d’un acompte. Dois je le rembourser ?
Bonjour,
En 2020, le Gouvernement avait pris un décret, s’imposant aux prestaires de tourisme, pour définir des règles de remboursement dans le cadre d’annulations liées à la crise sanitaire. Ce décret n’a pas été prolongé pour la saison estivale 2021. Néanmoins, les principaux acteurs du secteur touristique, regroupant des professionnels ou des particuliers, (syndicats, plateformes de location…) prônent une attitude souple et ont même mis en place des labels incluant la garantie de remboursement des acomptes en cas d’annulation liée à COVID 19 (maladie, confinement, isolement… mais pas fermeture des plages ou des bars !). Donc, vous n’avez pas d’obligation de remboursement. Nous attirons néanmoins votre attention sur l’atteinte possible (réseaux sociaux…) à votre réputation de loueur en cas de refus de remboursement ou du moins de geste commercial (« négociation », proposition de report de location, etc.).
Meilleures salutations
L’équipe de lafinancepourtous.com
Bonsoir,
En mars 2021, nous avons reçu par email un document « option de réservation » pour nos vacances de juillet/août via un organisme de location saisonnière sur un appel téléphonique de notre part (qui au départ était pour des renseignements).
Comme nous devions passé par notre CSE, nous n’avons pas donné suite à cet email et donc nous n’avons rien versé.
Plus tard, en mars, le CSE nous contact pour valider un devis avec ce même organisme pour la même période que celle de l’option de réservation.
Mon mari et moi avons pensé que l’organisme s’était mis en relation avec notre CSE pour faire le nécessaire.
Donc nous n’avons pas donné suite à l’email reçu mais avons bien valider le devis du CSE.
Ce 24 juillet dernier, nous nous présentons à la résidence que nous avions choisie et là, l’acceuil nous annonce qu’ils ont deux bons de séjour (alors que nous n’en n’avions qu’un à présenter) pour nous et donc deux locations différentes.
Nous appelons l’organisme et lui demandons des explications et là, ils nous disent de payer la totalité de l’option de réservation (1500€) reçu par email car nous ne l’avons pas annulé dans les 10 jours après réception de l’email…
Nous sommes désemparés car nous ne voulons pas payer deux fois les 1500€.
Que devons-nous faire ?
Merci beaucoup
Bonjour,
Les conditions de réservation et d’annulation de la location saisonnière figurent dans les conditions générales incluses dans le contrat de location. Dans votre situation particulière, nous vous conseillons de contacter les services de la DGGCCRF (https://www.economie.gouv.fr/dgccrf/contacter-dgccrf) qui pourront vous apporter toutes les informations utiles sur vos recours éventuels.
Meilleures salutations.
L’Equipe de Lafinancepourtous.com
Bonjour,
En voyant les différents retours sous les commentaires, je tente ma chance.
Janvier 2020, pour célébrer des anniversaires, nous avons loué un gîte pour fin avril 2020 : échanges par téléphone et mail, envoie des arrhes mais pas de signature de contrat (hélas).
Février 2020, avancement des arrhes puis plus de réponse. Relance en février, mars, mai … Puis mi juillet, nous avons enfin une réponse, où il nous donne de nouvelles disponibilité. A laquelle nous répondons par téléphone. Nous demandons, à titre informatif, d’autres dates que celles proposées (en août). Février 2021, nous relançons par mail, personne ne nous répondait par téléphone …
Nous demandons si la réservation tient toujours et comment cela se passe s’il y a de nouveau un confinement.
Fin février, soit 6 mois après sa dernière réponse, le propriétaire du gîte nous écrit qu’il décale notre « option » pour début avril 2021. Nous n’avons jamais donné notre accord, et à ce stage nous saturons de ce genre d’échange au compte goutte et de mauvaise volonté. Ce à quoi nous lui répondons que nous ne l’avons pas demandé, qu’au vue de ce type de réponse, nous reconsidérons la réservation.
Début mars, dans un mail confu, il nous dit que ce n’était pas une réservation définitive … Nous lui expliquons par retour de mail qu’il décale notre week-end de 2 semaines sans nous demander à moins d’un mois de l’évènement (qui finalement est tombé en plein confinement). On finit par demander les arrhes. Fin mars, on le relance (vu l’approche de la date qu’il nous a imposé).
Hier, nous re-re-relançons, pour aujourd’hui avoir une réponse comme quoi nous demandons « sans motifs recevable les arrhes ».
Alors, ce que nous aimerions savoir c’est : comment peut-on faire valoir qu’en l’absence de contrat, nous ne pouvions pas savoir quelles étaient les conditions de remboursement ?
Qu’en est-il du fait que nos échanges ont eut lieu pendant cette periode sanitaire ? (aussi nous ne pouvions pas accueillir 60 personnes dans ce gîte qui en plus se situe dans un département dans lequel nous ne résidons pas).
Est-ce que le fait qu’il est écrit lui même le changement de dates peut constituer un motif ? (sachant que la dite date était le week-end du 10/11 avril 2021)
Quand voit où le manque de civisme et la mauvaise foi mènent … vous comprendrez que nous serions ravie d’avoir un peu d’aide juridique sur cette affaire ! Merci par avance
Bonjour,
Il est préférable d’effectuer vos démarches par écrit, en recommandé avec avis de réception de préférence. Vous pouvez demander l’annulation de la réservation et la restitution des arrhes en vous prévalant d’un cas de force majeure. A défaut de résolution amiable de votre litige, vous devrez saisir le tribunal compétent.
Meilleures salutations
L’Equipe de Lafinancepourtous.com