Un expert-comptable est titulaire du diplôme d’expertise-comptable (DEC), qui est présenté par les diplômés en comptabilité et gestion (DSCG, de niveau bac +5) ayant déjà une expérience de 3 ans en entreprise ou dans un cabinet d’expertise comptable. Il doit, de plus, être inscrit à l’Ordre des experts-comptables.
Recours à un expert-comptable
L’entreprise choisit de déléguer une partie de ses activités administratives et comptables à un expert-comptable notamment pour :
- optimiser ses ressources ;
- être assurée du respect de ses contraintes réglementaires principalement sur les aspects comptables, fiscaux et sociaux ;
- disposer d’un conseil connaissant bien son activité à des étapes clés de son développement, de sa création à des opérations stratégiques (ex : achat d’une autre entreprise, introduction en bourse, cession d’actifs…).
Une entreprise qui ne tient pas de comptabilité ou dont la comptabilité ne reflète pas exactement son activité, peut faire l’objet d’une taxation d’office de son résultat et, éventuellement, de pénalités.
Missions de l’expert-comptable
Chaque entreprise choisit les activités qu’elle confie à son expert-comptable. Néanmoins, dans la grande majorité des cas, ces fonctions recouvrent :
- la tenue de la comptabilité, ainsi que l’élaboration et le suivi (reporting d’avancement) des budgets annuels et la consolidation comptable dans les groupes de plusieurs sociétés ;
- des rapports de gestion: analyse de la situation financière, alertes en cas de difficultés, etc ;
- les obligations légales de l’entreprise : établissement des déclarations sociales et fiscales, etc.
Une entreprise peut très bien internaliser certaines des fonctions comptables et de droit social comme la tenue des comptes, la réalisation des devis, l’enregistrement des factures et les rapprochements bancaires et avoir recours à un expert-comptable pour vérifier les données et éditer les comptes dans la forme requise.
Au-delà de ces activités habituelles, l’expert-comptable peut aussi être retenu pour, par exemple :
- du conseil lors de la création de l’entreprise : choix du statut juridique, choix du régime fiscal de l’entreprise (et du régime social du dirigeant)…
- du conseil à différentes étapes de la vie de l’entreprise : évaluation en cas de cession, informatisation des fonctions administratives et comptables, évaluation d’actifs…
- l’élaboration des bulletins de paie voire la rédaction des contrats de travail ;
- l’audit en l’absence de commissaire aux comptes ;
- la gestion de la trésorerie (placements) et plus généralement faire l’interface avec les banques (y compris pour les recherches de financement).
L’expert-comptable est un partenaire au quotidien de l’entreprise.
Le bénéfice imposable des entreprises libérales est majoré (de 20 % en 2020) avant d’être soumis au barème de l’impôt sur le revenu à moins qu’elles n’adhérent à une association agréée. Cette absence de majoration est également acquise par les entreprises relevant du régime réel de bénéfice taxable à l’impôt sur le revenu au titre d’une activité industrielle, commerciale, libérale ou agricole, et dotées d’un expert-comptable ayant signé une convention avec l’administration fiscale.
Choix de l’expert-comptable
Les critères de choix d’un expert-comptable sont propres à chaque situation de l’entreprise cliente. La priorité est – et elle est difficile à évaluer a priori – la bonne entente avec son interlocuteur au sein de l’entreprise (chef d’entreprise, directeur financier…), incluant une vision commune du projet de l’entreprise. Néanmoins, les critères souvent pris en compte sont :
- la proximité géographique : même si bien des échanges sont désormais dématérialisés entre l’entreprise et son expert-comptable, la densité de ceux-ci, la qualité d’une information ou d’un conseil délivré lors d’un rendez-vous physique rendent les échanges réels incomparables ;
- le montant des honoraires au regard des prestations fournies ;
- le périmètre des prestations fournies, de base ou en option ;
- l’organisation et l’équipement du cabinet d’expertise-comptable : solutions informatiques, dispositifs de sécurité des échanges, pôles de compétences…
- la cohérence avec le besoin de l’entreprise, ce qui peut exiger un cabinet d’expertise-comptable spécialisé dans la branche professionnelle de l’entreprise ou de viser un cabinet de taille voisine de celle de l’entreprise.
Au-delà de ces critères, il peut être intéressant de se faire recommander un cabinet, d’obtenir des avis de personnes de confiance, etc. En particulier, cela peut donner d’autres repères sur des sujets comme l’accessibilité ou la disponibilité.
Il est possible de changer d’expert-comptable. Pour que cela se passe au mieux, il convient de respecter les clauses relatives à la rupture qui figurent dans le contrat avec l’expert-comptable actuel (ex : délai de préavis, paiement des prestations en cours – il existe un droit de rétention des informations si celles-ci ne sont pas réglées) et de choisir, si possible, une fin d’exercice comptable. En général, le nouvel expert-comptable se charge de récupérer les éléments nécessaires à sa mission.
Coût d’un expert-comptable
Il n’y a pas de barème de tarifs pour les prestations d’un expert-comptable. Le montant de ses honoraires dépend du périmètre des activités qui lui sont confiées. Sa rémunération s’établit soit au forfait, soit à l’utilisation (taux horaire ou journalier).
Certains sites Internet proposent des prestations d’expertise comptable entièrement en ligne, souvent à des prix réduits. Outre une qualité des échanges à évaluer et les arnaques à éviter, il faut bien vérifier :
- la qualité d’expert-comptable ;
- le périmètre des activités réalisées pour le coût proposé et l’adéquation de celui-ci avec les besoins de l’entreprise ;
- la qualité de la liaison informatique (y compris celle de l’entreprise ainsi que le niveau de compétences informatiques internes) ;
- la protection des données ;
- la capacité à avoir un contact téléphonique voire physique si besoin(ex : événement exceptionnel).
Dans l’état actuel du marché, cette solution est plus adaptée aux entreprises de taille réduite et ayant une activité simple et stable, de type libéral par exemple.
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