Les atouts économiques de l’Angleterre sont nombreux et incontestables : la puissance de la City qui fait de Londres la première place financière mondiale, l’excellence scientifique qui place le pays à la deuxième place mondiale en termes de nombre de prix Nobel ou encore un environnement des affaires attractif.
La Croatie, en comparaison, fait pâle figure, avec un taux de chômage presque quatre fois supérieur au taux anglais et des jeunes qui émigrent (vers l’Angleterre, entre autres) pour cherche de meilleures perspectives professionnelles. Sans oublier les difficultés chroniques d’Agrokor, gigantesque entreprise agroalimentaire qui représente 13 % du PIB croate, mais dont le surendettement menace la stabilité économique du pays : son sauvetage, entaché de soupçons de corruption, a déclenché une crise politique.
Les choses pourraient cependant évoluer. La Croatie est entrée en 2013 dans l’Union Européenne et l’Angleterre devrait la quitter en 2019. Ainsi, l’économie croate a gagné accès au marché européen, facilitant l’attrait du pays pour les entreprises étrangères, autant d’avantages que risque de perdre l’Angleterre.
De plus, le développement de l’extraction pétrolière et le secteur du tourisme, en plein développement, pourraient tirer l’économie croate ces prochaines années. Cependant, pour rattraper le niveau de vie de l’Angleterre, la Croatie devra améliorer le fonctionnement de son administration et lutter efficacement contre la corruption, notamment pour tenir sous contrôle un endettement public élevé (80 % du PIB).