La Cop 25 de Madrid, qui devait initialement se tenir au Chili, a pris fin le dimanche 15 décembre, avec pratiquement deux jours de retard sur le calendrier initialement prévu du fait de l’incapacité des États à s’entendre.
Les avancées de cette Cop ont en effet été très maigres, et se résument à des déclarations générales soulignant l’urgence de réduire les émissions de gaz à effet de serre pour lutter contre le réchauffement climatique, mais sans engagement concret.
« La communauté internationale a perdu une occasion importante de faire preuve d’une ambition plus grande », Antonio Guterres secrétaire général des Nations unies.
Certains pays, notamment des îles menacées par la montée des eaux (Marshall, Tuvalu) et les pays européens se sont montrés disposés à une action plus forte, mais des grands pays émetteurs (Chine, États-Unis, Australie, Brésil…) ont freiné tout objectif contraignant. Les dossiers centraux, comme le marché du carbone et les « financements climats » à long terme, n’ont connu aucune avancée notable.
Le terme de « financement climat » désigne l’ensemble des ressources financières mobilisées pour financer des actions dans l’atténuation et l’adaptation aux effets des changements climatiques.
Les regards se tournent désormais vers la Cop 26 de Glasgow, qui se tiendra en novembre 2020. Cette conférence sera particulièrement importante puisque c’est à cette date que les pays devront annoncer la manière dont ils comptent tenir leurs engagements pris en 2015 lors de la Cop 21 de Paris.
D’ici-là, la victoire d’un démocrate à la présidentielle américaine pourrait changer la donne en faisant évoluer les États-Unis vers une position plus favorable à des actions contraignantes.