L’urgence climatique
La question du réchauffement climatique est plus que jamais sur le devant de la scène. En octobre, le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) alertait une nouvelle fois sur la hausse de la concentration de CO2 dans l’atmosphère. Plus récemment, un rapport du Programme des Nations unies pour l’environnement pointait le fait que le monde s’écarte de plus en plus des objectifs fixés par l’accord de Paris en termes d’émission de gaz à effets de serre.
Chiffrer le coût des politiques environnementales est extrêmement délicat. Cet automne, William Nordhaus a reçu le « prix Nobel » pour sa tentative de relier économie et climat. Dans son modèle DICE (Dynamic Integrated Climate Economy) il tente de chiffrer économiquement le coût de la transition énergétique et les dommages économiques liés au réchauffement climatique. Son modèle, critiqué car il sous-estimerait l’impact du réchauffement climatique, calcule un niveau « optimal » (au sens d’un calcul coût-bénéfice) de réchauffement de 3,5°.
Qu’attendre de la Cop 24 ?
La cause environnementale a perdu des soutiens avec le retrait de Donald Trump de l’accord de Paris et l’élection de Jair Bolsonaro au Brésil, un candidat d’extrême droite ouvertement critique envers les politiques écologiques.
Malgré ces revers, l’objectif de la Cop 24 est d’assurer l’application de l’Accord de Paris signé en 2015.
La Banque mondiale a par exemple annoncé la mobilisation de 200 milliards de dollars entre 2021 et 2025 pour la lutte contre le réchauffement climatique, ce qui correspond au double de son engagement pris en 2015. L’Allemagne a quant à elle doublé sa contribution au Fonds vert pour le climat en la portant à 1,5 milliard d’euros en 2019.
Le Fonds vert pour le climat est un mécanisme financier qui transfère des fonds des pays développés vers les pays pauvres de façon à les aider dans la lutte contre le réchauffement climatique.